Paul Biya, l’homme qui préside aux destinées du Cameroun depuis 38 ans n’a peut-être pas eu d’autres choix que d’accepter les nouvelles dates proposées par la Confédération Africaine de Football (CAF) pour la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2021 (CAN 2021) au Cameroun. Si l’on s’en tient aux informations relayées par La Lettre du Continent en kiosque depuis le 22 janvier 2020, lors de sa récente visite au Cameroun, la CAF est venue avec l’intention de convaincre, et même de contraindre le pays des quintuples champions d’Afrique d’accepter d’organiser la CAN de janvier à Févier au lieu de juin à juillet comme cela était initialement prévu.
Officiellement, la CAF a annoncé qu’il serait impossible d’organiser la CAN à la période sus-indiquée à cause des pluies diluviennes qui s’abattent sur le Cameroun pendant cette période de l’année. Cependant, la lettre confidentielle d’Antoine Glauser croit savoir qu’il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg. Selon cette dernière, l’instance faitière du football africain a été contrainte de modifier les dates de sa compétition à cause des pressions de la FIFA. «La CAN 2021 tombait le même mois que la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs de la FIFA, et l’organisation du football africain devait à tout prix convaincre Yaoundé d’avancer la CAN d’environ six mois», pouvait-ont lire dans les colonnes de La Lettre du Continent
Ne souhaitant pas se faire une nouvelle fois retirer l’organisation de la CAN comme en 2019, Paul Biya a ordonné à ses conseillers d’accepter toutes les conditions de la CAF et même d’assumer publiquement en son nom la responsabilité du changement de date. Précise La Lettre du Continent. Une démarche qui d’après nos confrères, serait motivée par le fait que «Malgré ses 38 ans de règne, le Chef de l’Etat camerounais n’a jamais présidé de CAN à domicile, ce alors que l’équipe des Lions Indomptables a remporté 5 fois le trophée. La dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations à s’être tenue au Cameroun était celle de 1972: Paul Biya n’était alors secrétaire général de la présidence sous l’égide d’Ahmadou Ahidjo»