Cameroun - Catastrophe d’Eséka: CAMRAIL réclame au tribunal une expertise internationale indépendante

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Mar-2018 - 14h59   5444                      
1
Accident de train à Eseka Archives
C'était au cours de l'audience correctionnelle du 14 mars dernier, tenue au tribunal de première instance d'Eséka.

Au cours de l’audience correctionnelle du 14 mars 2018 devant le tribunal de première instance d’Eséka, le directeur général de la Cameroon Rail Airways (CAMRAIL) Jean Pierre Morel, souligne «la nécessité d’une expertise internationale indépendante », qui permettrait de mieux comprendre comment ce drame est arrivé, alors même qu’aucune anomalie n’a été détectée dans la circulation de ce train depuis son départ de Yaoundé. Cette information contenue dans le trihebdomadaire L’Oeil du Sahel du vendredi 16 mars 2018, qui indique que l’actuel directeur général de l’entreprise ferroviaire, a ouvert le bal des auditions des prévenus, dans le cadre du procès relatif à l’accident ferroviaire survenu le 21 octobre 2016 à Eséka, localité située dans la région du Centre du Cameroun.

En effet, une enquête prescrite et diligentée par les pouvoirs publics, à la suite de cet accident, avait établi « les responsabilités à titre principal du transporteur», si l’on s’en tient au communiqué publié le 23 mai 2017 par Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la présidence de la République, rappelle le journal.

 Des conclusions qui étaient loin de satisfaire le transporteur, qui, pour sa part avait mis en place une commission d’enquête pour analyser ce qui avait pu conduire à cette catastrophe. Il en découle alors une conclusion des experts commis à cette tâche, que la survitesse du train, à partir d’un point du parcours, est à l’origine de cet accident, sans pour autant qu’on puisse expliquer les raisons pour lesquelles le train a subitement pris une vitesse anormale. 

Au sujet des wagons ayant été impliqués dans l’accident, l’actuel Dg de Camrail a rappelé qu’ils ont été acquis au terme d’un appel d’offres international lancé en 2010 par l’Etat du Cameroun, « à qui incombe par ailleurs les investissements de renouvellement du matériel roulant dont il est le propriétaire» ; conformément à la convention de concession du chemin de fer, qui lie Camrail et l’Etat du Cameroun, peut-on lire dans le journal.

Après l’actuel DG, selon certaines sources, le tribunal écoutera, au cours des prochaines audiences, Didier Vandenbon, à la tête de l’entreprise au moment des faits, ainsi que le conducteur du train au centre de la catastrophe ferroviaire d’Eséka, qui avait officiellement fait 79 morts et environ 600 blessés.

 

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique