Ce 24 octobre est journée de deuil national au Cameroun. Ainsi en a décidé le Président de la République, Paul Biya, qui a demandé à ses compatriotes de vivre ce moment dans la « ferveur patriotique », tout en les exhortant à rester unis.
Ce message semble avoir trouvé un écho favorable. Le reporter de Cameroon-Info.Net a pu s’en rendre compte en faisant un petit tour de ville de Yaoundé aux premières heures de la matinée de ce lundi. Si les longues files voitures sont visibles dans certains axes très sollicités (Poste Centrale-Mobile Mvog-Ada; Descente caveau-Carrefour Elig-Essono; Mobil Kondengui-Carrefour Ekounou, etc.), les assourdissants tintamarres des klaxons se font rares.
Dans les établissements (lycée de Nkoldongo, collège Montesquieu, collège AMASIA), la traditionnelle levée des couleurs du début de semaine n’a pas eu lieu. Les drapeaux sont aussi en berne dans toutes les administrations visitées. Quelques personnes rencontrées sont vêtues de noir. «C’est ma manière à moi de témoigner ma compassion aux victimes de cette tragédie», déclare Gisèle qui a opté pour une longue robe noire.
Cette journée de recueillement sera également marquée par plusieurs offices religieux. Un qui est très attendu, c’est l’office inter-religieux prévu à 10 heures à Eséka, cette ville située à 120 km à l’Ouest de Yaoundé où le drame s’est produit. Dans certaines radios et télévisions, des cantiques religieux rythment les programmes à l’antenne.
Les Camerounais manifestent ainsi leur solidarité aux victimes de ce train 152 de la CAMRAIL, désormais appelé «train de la mort». Son déraillement a tué près de 80 personnes et fait environ 600 blessés. Un bilan déjà très lourd, mais encore provisoire.