Le Cameroun veut certifier sa production d’huile de palme. Pour cela, il faut d’abord s’assurer de l’adaptabilité des principes et critères de la norme internationale de la Table ronde pour l’huile de palme durable (RSPO) au contexte local. C’est dans cet état d’esprit que s’est récemment tenue à Douala, une réunion du groupe de travail chargé de l’adaptation de cette norme internationale au pays.

Le quotidien  national bilingue Cameroon Tribune paru le 28 décembre 2020 rapporte que «l’engagement du gouvernement pour la production durable d’huile de palme s’est matérialisé depuis 2013 avec l’élaboration d’une stratégie nationale dans ce sens». C’est ainsi que «avec ces ambitions du gouvernement et la volonté des principaux producteurs de se faire certifier par la RSPO, il devient impératif pour le Cameroun de s’assurer que les principes et critères de cette norme de certification sont adaptables au contexte local», peut-on lire.

Pour Ludovic Miaro III, responsable du programme de croissance verte au Fonds mondial pour la nature (WWF): «la norme RSPO permet d’accompagner les gouvernements et les producteurs dans une approche beaucoup plus durable de développement de la filière palmier à huile. Cette norme étant internationale, il se trouve que certains principes et critères qui la régissent ne sont pas adaptés au contexte de notre pays. Il est par conséquent important de contextualiser cette norme par rapport aux conditions socio-économiques, écologiques du pays», relève le journal.

Au terme de la réunion de Douala, les principaux responsables de ce processus conduit par la société civile avec l’onction des pouvoirs publics ont été sélectionnés. «Il s’est également agi de briefer les membres du groupe de travail sur leur cahier de charges, les objectifs à atteindre, le programme des réunions…», note le reporter.

Wilfried ONDOA