Cameroun - Circulation routière: Plus de 30 postes de contrôles enregistrés sur l'axe Maroua-Yaoundé

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 22-Aug-2017 - 18h57   8704                      
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Des gendarmes Archives
Les voyageurs se plaignent que ces tracasseries policières "injustifiées", favorisent la corruption et l'arnaque.

Sur le long axe routier qui relie Yaoundé et Maroua, l'on dénombre au total 32 postes de contrôles, peut-on lire dans le trihebdomadaire L'Oeil du Sahel du lundi 21 aout 2017. Une situation qui semble t-il,  a le don d'exaspérer les passagers. En effet, ces derniers sont interpellés toutes les qunize minutes, obligés de faire un arrêt devant les barricades des postes de contrôle. 

"A chaque contrôle, on est retardé de dix minutes par des policiers ou gendarmes. Quittant Maroua pour Garoua, on a fait huit arrêts", confie sur un ton grincheux un passager. Pour effectuer lesdits contrôles, les passagers sont souvent "priés" de descendre du bus afin que soit faite l'opération.  A en croire certaines sources, le problème d'identification est la principale cause qui occasionne de  longues attentes, une fois à terre. Et pour cause, certains passagers ont souvent la maladresse de prendre la route sans leur pièce d'identité ou leur carte de séjour pour les étrangers.

Le trihebdomadaire rapporte que sur les 32 postes de contrôles érigés sur la voie terrestre entre Maroua et Yaoundé, de cas de corruption sont flagrants. "C'est devenu pour nous une tradition . A chaque fois que l'on passe devant un poste de contrôle, il nous faut préparer mille à deux francs. Les gendarmes ou policiers ne demandent ni permis de conduire ni carte grise, encore moins les papiers du véhicules. A notre arrivée, ils tendent juste la main et prennent le dossier du véhicule dans lequel est dissimulé l'argent", explique un camionneur qui affirme dépenser sur cet axe 70 000 FCFA en moyenne par jour.  

Au finish, les différentes mesures de sécurité instaurées aux entrées et sorties des villes favorisent-elles l'arnaque et la corruption?, s'interroge le journal. Quoi qu'il en soit, la situation devient alarmpante à l'heure où les pays de la sous-région  commencent à matérialiser la libre circulation des biens et des personnes.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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