La Banque Mondiale a mis à jour, le 1^er juillet 2020, sa nouvelle classification 2020-2021 des pays en fonction de leur revenu. Cette classification, qui repose sur le Revenu National Brut (RNB) par habitant de l'année précédente, répartit les économies du monde en quatre groupes: faible revenu, revenu intermédiaire de la tranche inférieure, revenu intermédiaire de la tranche supérieure et revenu élevé.

Selon cette classification, le Cameroun reste un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. D’après les explications de la BM, le Cameroun «devra en particulier enregistrer une croissance du PIB réel d’environ 8 % (soit 5,7 % par habitant) sur la période 2015–2035. Il faudra pour cela que le taux d’investissement passe d’environ 20 % du PIB en 2015 à 30 % en 2035 et que la productivité, qui n’a globalement pas progressé au cours de la dernière décennie, atteigne 2 %», peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Jour édition du 7 juillet 2020.

Dans cette nouvelle répartition, cinq pays africains changent désormais de catégorie. Il s’agit notamment de Maurice, qui avec un revenu national brut par habitant de 12 740 dollars, passe de statut d’économie à revenu intermédiaire supérieur à celui d’économie à revenu élevé. Maurice rejoint les Seychelles dans la catégorie des économies à revenu élevé. Ce sont les deux seuls pays africains à occuper actuellement ce rang, lit-on.

Le Bénin avec un RNB estimé à 1250 dollars, quitte désormais la catégorie des pays à faible revenu pour celle des économies à revenu intermédiaire inférieur. De même que la Tanzanie avec un RNB évalué à 1080 dollars. Selon la Banque mondiale, les révisions des comptes nationaux ont joué un rôle important dans l'actualisation à la hausse concernant le Bénin et la Tanzanie.

 L’Algérie se voit pour sa part, rétrogradée du statut d’économie à revenu intermédiaire supérieur à la catégorie des pays à revenu intermédiaire inférieur. En cause, le RNB qui a baissé passant de 4060 dollars l’année dernière à 3970 dollars cette année.

Cependant, à en croire les explications de la Banque Mondiale, cette classification effectuée se fonde sur le RNB de l'année précédente (2019 dans le cas présent). «Par conséquent, les chiffres du RNB utilisés pour cette actualisation ne reflètent pas encore l'impact de la pandémie de COVID-19».