Cameroun - Climat des affaires: Le président d'ECAM (Entreprises du Cameroun), Protais Ayangma, apporte son soutien au GICAM dans le différend avec la Direction des Impôts

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 04-Feb-2020 - 01h46   4733                      
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Protais Ayangma Archives
Le patron du premier mouvement patronal camerounais, dédié à la défense des intérêts des Petites et Moyennes Entreprises, appelle également à la création d’un poste de Médiateur avec pouvoir d’arbitrage sur les questions fiscalo-douanières.

La lettre du GICAM datée du 16 janvier et dont l’objet est la «rupture consommée des relations entre le directeur général des Impôts et les entreprises», continue de susciter des réactions.

Dans un communiqué publié le 30 janvier 2020, le président du groupement patronal Entreprises du Cameroun (ECAM), Protais Ayangma, apporte tout son soutien au Groupement Inter-Patronal du Cameroun, révèle le quotidien Le Jour dans son édition du lundi 3 février 2020.

Selon lui, «l’un des mérites de l’action du GICAM est de mettre au cœur du débat public cette question majeure. Les entreprises comme les citoyens ont l’impérieux devoir de s’acquitter de leurs impôts et en retour, l’Etat doit assumer ses fonctions régaliennes».

«Pour que cela fonctionne, ajoute Protais Ayangma, il faut un minimum de consensus entre les différents acteurs. Il est donc urgent de rétablir ce dialogue sans lequel l’économie ne saurait connaitre son véritable essor… il est indispensable que l’Etat, premier bénéficiaire, mette un point d’honneur à maintenir en vie l’entreprise. Car, celle-ci, au–delà de payer les impôts, contribue à distribuer une partie de la valeur ajoutée produite aux autres parties prenantes (personnel, actionnaire, banques…)».

Le président d’Ecam estime que  la sortie du GICAM se justifie d’autant plus «qu’il est évident que la pression fiscale est de plus en plus forte. Elle ne touche pas seulement les grandes entreprises mais également et surtout les Petites et Moyennes Entreprises qui n’ont pas les moyens de s’offrir des experts en optimisation fiscale».

Le patron du mouvement patronal camerounais dédié à la défense des intérêts des Petites et Moyennes Entreprises «invite aussi l’Etat, à travers le Ministère des Finances via la Direction Générale des Impôts, à appliquer une fiscalité juste et économique de nature à permettre à l’entreprise de continuer à se développer et à payer les impôts», lit-on.

«Il est plus qu’urgent de rétablir la confiance entre l’administration fiscale et les contribuables sans lesquels il n y a pas d’Etat. Les cadres de concertation actuels ayant montré leurs limites, et le recours à la justice ayant été volontairement rendu pratiquement impossible, ECAM propose la création d’un poste de Médiateur avec pouvoir d’arbitrage sur les questions fiscalo-douanières», écrit Protais Ayangma.

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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