Cameroun - Climat postélectoral: Le gouvernement réagit au sujet de la guerre menée par la diaspora contre les artistes pro-Biya

Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 03-Nov-2018 - 15h29   15625                      
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Narcisse Mouelle Kombi Archives
Boycotter les artistes favorables au maintien de Paul Biya au pourvoir, est « un terrorisme psychologique qui a souvent abouti à des drames et à des tragédies » selon le Professeur Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Arts et de la Culture.

Pendant la récente campagne électorale pour l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, les artistes camerounais qui ont participé à des concerts organisés pour le soutien de la candidature de Paul Biya, Chef de l’Etat sortant et finalement réélu pour un nouveau mandat de 7 ans, sont persona non grata pour les rencontres culturelles dans la communauté camerounaise en Europe et aux Etats-Unis.

En effet, des camerounais de la diaspora et des sympathisants de l’opposition camerounaise ont lancé les opérations de boycott de tous les artistes camerounais qui ont affiché leur soutien au candidat Paul Biya pendant la présidentielle 2018.

Les premières victimes de cette punition, sont les célèbres chanteuses K-Tino et Coco Argentée dont les concerts prévus en France et en Allemagne ont été annulés du fait de ce boycott

Le ministre de la culture (c) CRTV

Le gouvernement camerounais ne s’est pas montré indiffèrent à ce « classement » des artistes pro Biya. Le Professeur Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la Culture s’est exprimé à ce sujet dans un entretien diffusé hier vendredi au journal de 17h de la Radio d’Etat.

« Je tiens à dire toute ma solidarité, mon soutien et ma sympathie aux artistes ainsi visés par des actes d’intimidation et de menace ou même de violence. Ces actes sont inacceptables, en tant que manifestation abjecte de l’intolérance. Et quand l’intolérance se double de la malveillance, ces actes sont simplement exécrables.  En tant que responsable de ce secteur, je condamne les dits agissements, dans la mesure où ils constituent une atteinte grave à la liberté d’opinion et d’expression. Les artistes camerounais n’ont pas à subir un terrorisme psychologique qui ont souvent abouti à des drames et à des tragédies. La préférence pour un candidat à une élection présidentielle ou tout autre compétition politique de la part d’artiste, d’écrivain, d’homme de culture, d’universitaire ou d’homme de science, et le soutien de ceux-ci, est un fait courant, à la limite banale dans toutes les démocraties » a déclaré l’Universitaire, lui-même membre du RDPC, parti politique au pouvoir depuis 34 ans.

Ci-dessus, l’intégralité de la délation du ministre des Arts et de la Culture.

Auteur:
Adeline ATANGANA
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