Cameroun - Climat social: Un mouvement d’humeur des enseignants réprimé à Yaoundé

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Feb-2018 - 17h21   12228                      
13
Grève des enseignants indignés à Yaoundé - 27 mars 2017 Archives
Un mouvement de grève du Nouveau collectif des enseignants indignés du Cameroun (Nceic) a été étouffé mardi 27 février 2018 par les forces de maintien de l’ordre.

Selon Samuel Ekoto, enseignant, porte-parole du Nceic, plusieurs enseignants ont été interpellés, soit plus d’une centaine selon lui. Le motif: défaut d’autorisation de manifester. Le leader William Boayelihiki, deux porte-paroles dont Yannick Luc Tikwe et Achille Noah Ekene, membres actifs, font partie des personnes interpellées.

Selon Mutations en kiosque le mercredi 28 février 2018, les grévistes happés avant le début du débrayage ont été répartis dans différentes unités de police de Yaoundé. «Au commissariat central de renseignements n°1, par exemple, une source souffle qu’une partie des manifestants arrêtés y sont bel et bien détenus. Le haut gradé promet toutefois que ces derniers devaient être libérés ce même 27 février 2018», lit-on.

Le problème

Selon le journal, le mouvement d’hier avait pour objectif d’attirer l’attention sur des problèmes tels que: l'accumulation des arriérés de salaires et le refus de les payer malgré les promesses de six mois après la grève du 29 mars 2017, la note du Premier ministre adressée au ministre des finances le 17 janvier 2018 exigeant le payement intégral des rappels 1/3; 2/3; le non logements par ordre de promotions; le refus de payer les avancements après la signature des arrêtés y relatifs; le refus de payer les frais de relève (cas de la promotion 2016 dans la région de l’Ouest), etc.

Le Nouveau collectif des enseignants indignés du Cameroun dénonce également le fait que ses leaders d’autrefois, censés trouver des solutions pérennes définitives, sont devenus des dictateurs et porte-parole des autorités. Raison pour laquelle le collectif ne se reconnait plus dans leurs actions et a décidé de se désolidariser d’eux en créant le Nouveau collectif des enseignants indignés du Cameroun (Nceic).

Pour sa part, Jacques Bessala du Ceic (Collectif des enseignants indignés du Cameroun) – qui avait initié un mouvement de grèves en mars 2017 -- et membre du comité ad hoc mis en place par le gouvernement, discrédite les actions du Nceic. Selon lui, il y a des avancées notables dans leurs revendications. Elles portent notamment sur une augmentation des paiements ; soit plus de 38 000 après mars 2017 ; contre plus de 10 000 avant ladite période.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique