Kidnappé à deux reprises, le Chairman Ni John Fru Ndi a, à chaque fois dit en mondovision que ses ravisseurs lui demandaient de retirer ses représentants des Chambres hautes, et basses du parlement camerounais, entre autres plusieurs exigences de ces derniers. A l’époque, l’homme fort du SDF refusait d’accéder à la demande des séparatistes; une décision qui était jusque là, louable pour la majorité des observateurs.
Mais, au regard de l’évolution de la situation actuelle des évènements, tout pousse à croire que le Chairman a craqué. Pendant la réunion du comité Exécutif National (NEC) du SDF, qui s’est tenu à Douala le 10 août 2019; le retournement de veste feint de menaces, du parti du plus vieil opposant de Paul Biya va surprendre plus d’une personne.
Le leader du Parti (John Fru Ndi) dira dans son discours que si rien n’est fait par le Président de la République; non seulement son parti politique ne prendra pas part aux élections municipales, législatives et régionales qui arrivent. Mais également, «le SDF se trouvera dans l’obligation de suspendre la participation de ses parlementaires à la session de Novembre 2019, tant à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat».
Le quotidien Le Messager en kiosque ce vendredi 16 août 2019 explique ce changement de position de John Fru Ndi par le fait que: «les séparatistes ont posé des actes odieux à son encontre. Ils ont par exemple mis le feu à ses propriétés à Bamenda et enlevé ses proches. Toute cette pression peut mettre le Chairman dos au mur et l’inciter à changer de fusil d’épaule».
Wilfried ONDOA