Rien ne va plus entre le Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM) et le directeur général des impôts. La relation entre les deux entités est tellement dégradée que le président du GICAM saisit le président de la République du Cameroun. Célestin Tawamba s’exprime dans une lettre datée du 14 janvier 2020. Il parle de « rupture consommée des relations entre le directeur général des impôts et les entreprises ». Il accuse Modeste Mopa Fatoing de violer les directives du chef de l’Etat. Une attitude qui selon lui risque de mettre à mal les relations entre le secteur privé et l’Etat.
Le patron de la plus importante organisations patronales camerounaise dénonce la relation du Dg des impôts avec les entreprises et les organisations qui les représentent. Il critique sa vision et sa pratique de l’administration fiscale, et décèle une inaptitude à dialoguer et à faire face à la contradiction. Selon lui, Fatoing a instauré un climat délétère à la direction générale des impôts qui a contribué au départ des hauts cadres compétents vers d’autres cieux. Le plus jeune directeur général des impôts est accusé de refus de délivrer des documents administratifs, d’incapacité à concevoir une politique fiscale, de méconnaissance de la réalité de l’entreprise. Il parle de « dérives » qui ont connu une toute autre tournure en 2018
Le Dg des impôts est accusé d’avoir « affiché son hostilité à la proposition de réforme fiscale du GICAM dans laquelle il avait cru percevoir une tentative du secteur privé de se substituer à l’Etat ». Et aussi d’avoir « instauré un climat asphyxiant » en excluant toute forme de dialogue. L’accusateur parle d’une « rupture consommée » entre le directeur des impôts et les entreprises.