Cameroun - Commune de Bangangté (Ouest): Comment la rivalité politique entre le président du Sénat et la ministre de l’Habitat impacte l’élection du nouveau maire

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 06-May-2021 - 11h45   12382                      
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Celestine Ketcha Courtes Archives
La session extraordinaire au cours de laquelle le successeur du défunt maire de la commune de Bangangté, Jonas Kouamou, est prévue ce 6 mai 2021. Prévue dans un premier temps le 3 mai 2021, cette session avait été reportée. La rivalité qui existe entre Marcel Niat Njifenji et célestine Ketcha Courtès serait, selon le journal Le Messager, à l’origine de cette situation.

Après un premier report, la commune de Bangangté (Ouest) devrait en principe connaitre son nouveau maire ce jeudi 6 mai 2021. Les conseillers municipaux devront choisir entre les candidats Eric Niat, conseiller municipal, et Jean Lambert Tchoumi, deuxième adjoint au défunt maire.

Cette élection était initialement prévue le 3 mai 2021. Mais, contre toute attente, 24 conseillers municipaux sur les 40 que compte le conseil municipal de la commune de Bangangté n’ont pas répondu à l’appel ce jour-là.

Un fait qui est loin d’être anodin. «Pour mieux comprendre l’épisode qui se joue à la commune de Bangangté depuis quelques jours, il faut prendre en compte l’existence de la rivalité politique qui oppose le président du Sénat, Marcel Niat Njfenji, au ministre de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU), Célestine Ketcha Courtès. Deux élites du Ndé à la stature politique avérée dans ce département de la région de l’Ouest. Les deux parents ennemis se vouent une haine viscérale qui impacte sur les relations entre ressortissants de la ville de Bangangté et du département du Ndé depuis quelques années», soutient le quotidien Le Messager édition du 5 mai 2021.

D’après le journal, l’analyse de ce qui se déroule à la commune de Bangangté impose aussi de prendre en compte l’histoire des protagonistes au sein de l’exécutif de la mairie de Bangangté. «Alors qu’elle aspirait à être maire de cet exécutif, l’actuelle ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Célestine Ketcha Courtès, avait affronté Eric Niat, l’actuel candidat au siège de maire à Bangangté. L’élection s’est alors achevée sur une victoire de Célestine Ketcha Courtès. Par l’entremise des jeux propres au RDPC, le challenger du maire a été admis dans le conseil municipal de la commune de Bangangté. Conseil au sein duquel il occupera le poste de 4e adjoint au maire», relate Le Messager.

Malheureusement, le départ de Célestine Ketcha Courtès pour le gouvernement est loin d’être une nouvelle opportunité pour Eric Niat. «Il joue à nouveau de malchance face à une machine constituée et contrôlée par Célestine Ketcha Courtès quoique siégeant au gouvernement. Le fils du président du Sénat voit une autre occasion de s’approprier le siège de maire de la ville de Bangangté quand survient le décès de Jonas Kouamou, remplaçant de Célestine Ketcha Courtès à la tête de cet exécutif communal. Un essai en cours qui vient rehausser le ton de la sempiternelle querelle qui oppose le clan Niat à celui de Célestine Ketcha Courtès», peut-on lire.

 

 

Auteur:
Béatrice KAZE
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