Le Port Autonome de Douala est contre la mesure présidentielle demandant la suspension du processus d’adjudication du Terminal à conteneurs en attendant les conclusions définitives de l’affaire APM Terminals BV et Bolloré SA contre le Port autonome de Douala, pendante devant le Tribunal administratif de Douala. C’est du moins ce qu’affirme Afriport News Online, «le journal en ligne de l’Association africaine de développement portuaire, membre de la communauté portuaire du Cameroun».
Selon le journal en ligne, la suspension du processus d’attribution est le résultat «des pressions françaises sur la présidence de la République». «…ce qui se passe à Douala est un remake de ce qui s’est passé à Kribi. Le comité de pilotage et de suivi (…) avait retenu pour la phase ultime d’examen des offres, la filiale portuaire du groupe danois AP Moller Maersk (APMM), APM Terminals, et le philippin International Container Terminal Services (ICTSI). Mais contre toute attente, début septembre 2015, c’est le consortium composé des français Bolloré et CMA CGM et de China Harbour Enginering Company (CHEC), dont l’offre jugée économiquement peu viable avait, plusieurs mois avant, été écartée qui a été retenu», indique Afriport News Online.
«Une façon de voir dans l’acte signé par le SGPR une remise en selle Bolloré une deuxième fois?», s’interroge le quotidien Le Jour qui rapporte cette information dans son édition du 15 novembre 2019. D’après la publication du journal en ligne, «le Français est prêt à tout pour arracher le renouvellement de son contrat».
Cependant, pour le journal Le Jour, l’article d’Afriport News Online peut susciter un certain nombre d’interrogations. «Comment comprendre que le directeur général du Port autonome de Douala, dont nous apprenons qu’il est le directeur de publication de ce journal en ligne, a-t-il pu valider une telle posture? Le DG du PAD, qui est une entreprise d’Etat, a-t-il choisi de critiquer la démarche entreprise par le chef de l’Etat? Pour quel but ou dans quels intérêts? D’ailleurs, de façon assez curieuse, depuis le 23 octobre, date de la correspondance du SGPR au DG du PAD, il n’y a eu aucune réaction de ce dernier», lit-on.