Cameroun - Conseil Supérieur de la Magistrature: Les sujets que vont aborder Paul Biya et les magistrats

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-May-2017 - 13h35   9013                      
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Cameroun: Des magistrats aux cotes des ministres Archives
Outre les sujets liés à la crise anglophone, le conseil va tabler sur des cas particuliers de certains magistrats.

On le sait depuis quelques jours, le prochain Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) se tiendra se tiendra le 7 juin 2017 sur convocation de Paul Biya. Ledit conseil s’est réuni pour la dernière fois en décembre 2014. A l’époque, les travaux avaient débouché sur la mise en retraite de deux monuments de la magistrature au Cameroun : Alexis Dipanda Mouelle et Rissouk A Moulong. Le premier était jusque-là, premier président de la Cour Suprême tandis que le second était premier procureur général près ladite cour.

C’est dire que trois ans après, le prochain CSM est très attendu. L’Œil du Sahel du 15 mai 2017 croit savoir que Paul Biya et les magistrats membres de ce conseil, vont débattre de six sujets au total. Le premier est relatif au départ des magistrats francophones des zones anglophones. L’une des revendications portées par les avocats du Common law en début de la crise anglophone.

Le 2è point sur la table, pourrait-être, indique le journal, le cas du magistrat Paul Ayah Abine, détenu depuis plus de 100 jours au Secrétariat d’Etat à la Défense à Yaoundé dans le cadre de la crise anglophone. Notre confrère écrit qu’il « pourrait tout simplement être mis à la retraite. Le stratagème ici a essentiellement pour but de le reverser dans la catégorie du ‘‘citoyen ordinaire’’. Ainsi, il pourrait être jugé sans qu’on soit obligé d’observer la procédure complexe du privilège de juridiction ».

Le trihebdomadaire note que ce n’est pourtant pas la solution au problème, puisque de nombreux magistrats, anglophones et francophones sont solidaires de leur collègue.

Le 3è sujet, indique le journal, est relatif au Secrétariat général du Ministère de la Justice, George Gwanmesia. « Ennemi intime de son patron, Laurent Esso, celui qui est le magistrat le plus ancien dans le cadre le plus élevé chez les anglophones pourrait également être envoyé à la retraite malgré une loyauté à l’égard du pouvoir rarement prise à défaut », lit-on.

Le CSM pourrait aussi s’attarder sur la marginalisation de certaines régions au sein de la magistrature, écrit L’Œil du Sahel. Le journal affirme que la magistrature est détenue à près de 75% par les ressortissants du Centre, Sud, Est et Littoral. Un fait que notre confrère impute à l’appartenance du MINJUSTICE, Laurent Esso et du Conseiller technique du Chef de l’Etat, Jean Foumane Akame aux régions sus évoquées.

Le 5è sujet sera lié à la création et la nomination à la section de la Common law à la Cour Suprême. Le dernier point sera relatif à l’intégration des jeunes magistrats. « Ce sont en effet deux promotions de l’ENAM (Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature ndlr) qui sont au chômage depuis 2 ans pour certains et 3 ans pour d’autres », indique le journal.

 

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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