Pierre Baleguel Nkot Facebook
Vingt-cinq ans après l’adoption de la Constitution du 18 janvier 1996, le secrétaire général de l’Union des Populations du Cameroun est favorable à une nouvelle modification de la Constitution, qui devrait permettre de réduire le mandat présidentiel.
La Constitution du 18 janvier 1996 a soufflé sa 25ème bougie le 18 janvier 2021. Vingt-cinq ans après, Pierre Baleguel Nkot, le secrétaire général de l’Union des Population du Cameroun (UPC) estime que la mise en place des institutions de la décentralisation a été parachevée avec l’élection des conseillers régionaux.
«Dans le cadre de la réforme institutionnelle, c’était l’un des pans qui restaient. Mais, nous aurions souhaité que cela aille du plus petit au plus grand; il était prévu dans cette Constitution que les sénateurs soient élus à la fois par les conseillers municipaux et les conseillers régionaux. Ça n’a pas été le cas, donc, c’est quelque-chose d’intermédiaire qui vient parachever la mise en place de cette Constitution», soutient-il dans une interview accordée au quotidien Mutations édition du 22 janvier 2021.
Maintenant, tout ce que nous pouvons dire, poursuit l’homme politique, «c’est qu’un pays ne finit pas en 25 ans; un pays n’est pas une boutique qu’on ferme dès qu’il y a des problèmes. Maintenant qu’il y a un schéma institutionnel en place, nous devons tout faire pour essayer de l’améliorer. Les batailles internes font parfois qu’on reste dans la politique politicienne, sans savoir comment on fait ensemble pour sortir du sous-développement. Les institutions c’est bien, mais elles doivent aussi aller avec le choix des hommes».
Aujourd’hui, le secrétaire général de l’UPC affiche clairement une position en faveur d’une nouvelle réforme constitutionnelle. Cette dernière devrait permettre de réduire le mandat présidentiel. «Tout le monde est pour une nouvelle réforme constitutionnelle, y compris beaucoup au sein du parti au pouvoir, le RDPC. Si les gens sont démocrates, ils doivent comprendre qu’à un certain moment quand on a essayé une Constitution qui ne marche pas, il faut procéder à une réforme. C’est comme cela que les grandes démocraties évoluent. Donc, des réformes comme la limitation des mandats, le raccourcissement du mandat présidentiel…peuvent régler beaucoup de problèmes. Il y a même des choses plus graves !», soutient Pierre Baleguel Nkot, qui ajoute qu’«il y a beaucoup de choses à revoir dans cette loi, et si quelqu’un dit qu’il ne veut pas de la réforme constitutionnelle, il est politiquement malhonnête».
Auteur:
