Que va-t-il se passer ? Bien malin qui pourra y répondre. Sous la présidence deson président, Clément Atangana, le Conseil Constitutionnel va siéger dès ce matin en vue de vider le contentieux post-électoral suite à la présidentielle du 7 octobre dernier.
Ce sont en tout, dix-huit recours qui y ont été introduits par cinq requérants. Parmi eux, trois candidats à la présidentielle. Il s’agit notamment de Cabral Libii du parti Univers et de Joshua Osih du SDF qui demandent l’annulation totale de l’élection. Le 3è candidat à avoir déposé un recours, Maurice Kamto du MRC, réclame pour sa part, l’annulation partielle dans des bureaux de vote dans plusieurs régions notamment le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, l’Adamaoua, l’Extrême-Nord, l’Est et le Sud.
Les deux autres recours ont été déposés par des candidats recalés à la présidentielle. Il s’agit de Bertin Kisob qui a introduit à lui seul, 14 recours et de Rigobert Aminou Gabanmidanha. Dans leurs requêtes, ils demandent entre autres l’invalidation des résultats obtenus par Paul Biya, la suspension de l’équipe dirigeante d’ELECAM, la suspension du RDPC pour au moins 25 ans, l’incompétence du Conseil constitutionnel etc.
La loi N°2012/001 du 19 avril 2012, modifiée et complétée par la loi N°2012/017 du 21 décembre 2012 dispose en son article 134 que « le Conseil constitutionnel peut, sans instruction contradictoire préalable, rejeter, par décision motivée, les requêtes irrecevables ou ne contenant que des griefs ne pouvant avoir aucune incidence sur les résultats de l'élection ».
Selon l’article 136 de la même loi, « Les décisions du Conseil Constitutionnel relatives aux opérations électorales, aux résultats des élections et aux candidatures ne sont susceptibles d'aucun recours ».
Fred BIHINA