Dans une réaction sur Radio France internationale (Rfi) samedi dernier, Erik Essoussé soutient que «les recours déposés n’ont quasiment aucune chance d’aboutir». De l’avis du directeur général d’Elections Cameroun, l’organe en charge de l’organisation de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, «tout a été fait selon la loi et les règlements en vigueur».
Appréciant que «l’élection s’est correctement déroulée, et s’est passé de manière régulière». Il polémique: «Quand vous demandez l’annulation, il faut encore que vous ayez des preuves de ce que vous demandez. Le taux d’abstention n’est pas une disposition légale. La loi ne dit pas que quand le taux est faible, le tort revient à tel ou tel. Ni au camp qui organise, ni au pouvoir public, ni même aux partis politiques eux-mêmes».
Il l’assure: «Nous avons sorti un fichier qui est crédible, nous avons affiché les listes électorales, la liste des bureaux de vote, on a pris toutes les décisions réglementaires et légales, la décision qui constate tous les bureaux de vote, la décision qui constate les commissions mixtes locales de vote».
Mardi, il sera question pour le Conseil constitutionnel de traiter les dossiers qui ont été déposés le 10 octobre 2018 par le candidat du MRC Maurice Kamto qui demande l’annulation du scrutin dans 7 régions. Cabral Libii du parti Univers et Joshua Osih du SDF quant à eux demandent l’annulation pure et simple de toute la consultation électorale.
Les différentes parties vont s’exprimer publiquement pour faire comprendre le contenu de leurs doléances. Leurs griefs oscilleraient entre contestation des résultats et signalisation des irrégularités dans plusieurs régions du pays.
Le greffe du Conseil Constitutionnel a reçu dans les délais légaux les requêtes de ces candidats qui demandent à nouveau de reprendre sur le scrutin. Au cours d’une audience solennelle très attendue les faits et les moyens allégués seront révélés et exposés pour la manifestation de la vérité.