Tout est consigné dans une correspondance. Celle-ci date du 17 octobre 2016. Dans ladite correspondance, Grégoire Owona le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS) signifie au Gouverneurs des Régions de l’Adamaoua et du Littoral l’interdiction d’activités de trois syndicats tchadiens dans les villes de Ngaoundéré et Douala. De façon précise, il s’agit de l’Union Nationale des Transporteurs Routiers du Tchad (UNTRT) et du Syndicat des Transporteurs Libres du Tchad (STLT). La demande du MINTSS est que ces derniers cessent d’exercer illégalement au Cameroun. Car par leurs activités, ils percevaient indûment de l’argent auprès des transporteurs.

Nos sources rapportent qu’en fait depuis le mois d’août dernier, les dirigeants des syndicats cités plus haut ont décidé d’implanter leur bureau dans les villes de Douala dans la Région du Littoral et de Ngaoundéré dans la Région de l’Adamaoua. Ceci au mépris de la règlementation en vigueur, contre la volonté des responsables du bureau national des frets du Tchad (BNF), des agences de Douala et Ngaoundéré. Le «groupe avait alors décidé de percevoir la somme de 6000 FCFA sur chaque camion tchadien et camerounais à destination du Tchad», éclaire une source. Celle-ci poursuit «malgré le rappel à l’ordre fait par les chefs d’agences du BNF de Ngaoundéré et de Douala les leaders des syndicats se sont entêtés à mener leur activité».

Cet entêtement aura donc conduit au bras de fer entre ces syndicats tchadiens et les chefs d’agences du BNF de Ngaoundéré et de Douala. Le MINTSS saisi pour arbitrer dans ce match, a donc instruit aux Gouverneurs des Régions suscitées de mettre fin aux activités des syndicats tchadiens.