Cameroun - Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM): Plus de 350 emplois menacés par l’arrêt des activités de l’usine de Garoua

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 29-Apr-2021 - 10h35   1680                      
0
Usine CICAM de Garoua internet
L’usine, qui ne reçoit plus de matière première, pourrait être mise à l’arrêt d’ici le 10 mai 2021.

Un vent d’inquiétude souffle sur l’usine de la Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM) de Garoua, dans la région du Nord.

Selon des informations relayées par le trihebdomadaire L’Œil du Sahel, édition du 28 avril 2021, l’usine CICAM de Garoua ne tourne que grâce à un petit stock de coton. Un stock qui sera épuisé d’ici le 10 mai 2021. «En conséquence, les machines de l’usine CICAM de Garoua vont une nouvelle fois être arrêtées, avec pour corollaire l’entrée au chômage des 352 employés de cette usine, comme se fût déjà le cas au dernier trimestre 2020», renseigne le journal.

La décision de la Société de développement du coton (SODECOTON) de suspendre une nouvelle fois ses livraison de coton à la CICAM, depuis environ trois semaines, est à l’origine de cette situation. «Selon le protocole d’accord qui lie les deux entreprises, le producteur de coton est fondé à interrompre les livraisons au producteur de tissus, dès lors que l’encours de sa dette atteint 200 millions de Fcfa. À ce jour, la SODECOTON réclame à la CICAM des impayés d’au moins 1,3 milliard de Fcfa, révèle une source autorisée, ce qui correspond à six fois le volume des impayés autorisés par l’accord liant les deux entreprises», indique L’Œil du Sahel.

Selon des sources du journal, cette deuxième interruption des activités de l’usine CICAM de Garoua en l’espace de sept mois aurait dû intervenir depuis belle lurette, si cette unité industrielle tournait à plein régime. «En effet, apprend-on de sources internes à l’entreprise, depuis la réouverture de l’usine le 2 février 2021, après instruction de la présidence de la République donnée à la SODECOTON de reprendre les approvisionnements de l’usine, malgré les impayés, cette structure tourne seulement à 50% de ses capacités réelles, faute de pièces de rechange et d’entretien des équipements. Toute chose qui a conduit à une consommation plus lente de la matière première, dont les livraisons viennent d’être une nouvelle fois suspendues par la SODECOTON», précise notre confrère.

 

 

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique