Cameroun - Création des partis politiques: Un processus trop simpliste au vu du nombre de partis politiques au Cameroun (328) ?

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 02-Aug-2021 - 13h36   5377                      
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Des militants de l'UNDP Archives
Dans son édition en kiosque ce 2 aout 2021, le quotidien Cameroon Tribune essaie de répondre à cette question.

Dans son édition en kiosque ce 2 aout 2021, le quotidien Cameroon Tribune revient sur le nombre de partis politiques existant au Cameroun (328), et sur le processus de création de ces partis politiques. Le journal rappelle que le processus de création des partis politiques dans notre pays est encadré par la loi n°90/056 du 19 décembre 1990 relative aux partis politiques. Cette loi stipule en son chapitre II, les conditions pour mettre sur pied une formation politique.

D’après cette loi, le dossier comprend: «la demande timbrée indiquant les noms, adresse ainsi que l’identité complète, la profession et le domicile de ceux qui sont chargé de la direction et/ou de l’administration du parti, le bulletin N°3 du casier judiciaire des dirigeants, le procès-verbal de l’assemblée constitutive en triple exemplaire, les statuts en triple exemplaire, l’engagement écrit avec signature légalisée de respecter les principes comme la non-atteinte à l’unité ou à l’intégrité nationale, à la forme républicaine de l’Etat, à la souveraineté nationale..., un mémorandum sur le projet de société ou le programme politique du parti, l’indication du siège», relève le journal.

D’autre part, «la demande de création d’un parti politique se fait par le dépôt d’un dossier complet auprès des services du gouverneur territorialement compétent. Ce dernier dispose de 15 jours francs pour transmettre le dossier au ministre chargé de l’Administration territoriale… la décision autorisant l’existence légale d’un parti politique est prise par le ministre chargé de l’Administration territoriale». En cas de silence gardé pendant trois mois à compter de la date de dépôt de dossier auprès des services du gouverneur territorialement compétent, «le parti est réputé exister légalement», peut-on lire.

S’appuyant sur ce processus, notre confrère dit que la création d’un parti politique au Cameroun est simple et simplifiée. Ainsi, «pour freiner certains ‘’fantaisistes’’, l’on pourrait par exemple imposer une caution à verser par le futur responsable de parti. Ce qui serait comme un gage de sérieux et de détermination à contribuer effectivement à l’expression du suffrage universel et de la pluralité des opinions. Sur un autre plan, ces partis politiques, selon certains, peuvent être astreints à la présentation des rapports d’activités sur une période donnée. Faute de quoi, ils pourraient être suspendus et, en fin de compte, dissouts», lit-on.

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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