Cameroun - Criminalité faunique: 11 pointes d’ivoires saisies à l’Est

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Oct-2016 - 11h27   48724                      
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Pointes d'Ivoire Archives
Deux suspects sont également tombés dans les mailles de la gendarmerie qui a mené l’opération à la frontière du Congo-Brazzaville. 

Mardi 11 octobre 2016, deux présumés trafiquants ont été présentés à la presse. Ces derniers, actuellement dans une des cellules de la légion de gendarmeries de l’Est, ont été interpellés en possession de onze pointes d’ivoires par les éléments de la brigade de gendarmerie de Kika, ville frontalière avec le Congo-Brazzaville, indique le quotidien Le Messager du mercredi 12 octobre 2016. Leur butin qui correspond à l’abattage de six éléphants a également été présenté par le Colonel Enow Joseph Eyong, commandant de la légion de gendarmeries  de l’Est. C’était en présence des responsables locaux du ministère des Forêts et de la faune.

Pour l’adjudant-chef Paul Nseng Akaa, commandant de brigade de gendarmerie de Kika, «cette interpellation est le résultat d’une bataille que nous menons depuis quelque temps contre les braconniers qui déciment les éléphants et trafiquent les défenses de ces espèces protégées». En effet, pour traquer ces trafiquants, la gendarmerie nationale a lancé une opération «coup de poing» dans la zone, souligne le journal. C’est ainsi qu’Amadou Assan, 29 ans, et Alex Narcisse Poyé, 23 ans, ont été interpellés alors qu’ils s’apprêtaient à écouler leur butin.

Malgré ce coup de force, le commandant de brigade de Kika regrette le fait qu’il existe des complicités entre les pisteurs qui sont censés aider l’administration à éradiquer  le phénomène du braconnage et les trafiquants congolais qui écument cette zone et participent au massacre des éléphants. Et parmi les facteurs qui facilitent le braconnage dans cette partie du pays, on retrouve l’acquisition facile des armes de guerre dans les pays voisins par les braconniers, la porosité des frontières, le trafic d’influence des personnes impliquées dans ce trafic et la corruption qui gangrène le secteur de la justice avec des condamnations parfois discutables, énumère le journal.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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