Cameroun - Crise anglophone: Akeré Muna, Agbor Balla, Kah Wala…, condamnent le meurtre d'une jeune fille à Muyuka (Sud-Ouest)

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 12-Aug-2020 - 07h30   3145                      
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Muyuka Archives
Ces hommes politiques et leaders de la société civile, ne sont pas restés insensibles aux images de l’atroce décapitation de cette pauvre femme le lundi 10 août 2020, par des présumés sécessionnistes.

L’effroi s’est emparé de la toile au soir du mardi 11 août 2020, suite à la diffusion en boucle des images extrêmement choquantes, d’une jeune femme, décapitée à coups de machette, par des présumés combattants séparatistes, dans la ville de Muyuka, région du Sud-Ouest, avant de traîner son corps le long de la chaussée.

Cette cruauté heurte brusquement la sensibilité, et des hommes politiques et leaders de la société civile camerounaise condamnent énergiquement cet acte odieusement perpétrée sur cette victime, accusée, d’être de mèche avec les forces de défense et de sécurité camerounaises.

Dans un tweet mardi soir, Me Akeré Muna a avoué son incapacité à regarder jusqu’au bout cette vidéo devenue virale, tellement elle choque. « Quelle qu’en soit la cause, c’est un acte barbare et inhumain. Inacceptable», a réagi l’ancien bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Cameroun.

Pour sa part, Edith Kah Wala, la présidente du Cameroon People’s Party (CPP), y en a marre de cette guerre qui décime et continue de décimer les populations innocentes. «Où trouver des mots ? Aujourd’hui, les Ambas ont coupé la tête, les mains…, des personnes soupçonnées, accusées, jugées et condamnées à la mort par hachage. Demain, les soldats ont tiré 1, 2, 3…15, 20 personnes suspectées, accusées, jugées et condamnées à la mort par balle», a tweeté la patronne de la plateforme Stand Up For Cameroon.

Me Félix Agbor Balla n’est pas également resté insensible à cette horreur, et condamne l’idéologie sécessionniste qui aspire à la libération de l’Etat virtuel d’Ambazonie en faisant couler le sang des innocents. «Tuer nos populations au nom de leur libération est malheureux. Nous ne pouvons pas tuer les mêmes populations que nous prétendons vouloir libérer du joug de la dictature», déplore le fondateur du Centre des Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique (CHRDA).

La députée du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Rolande Ngo Issi, «condamne fermement cet acte qui non seulement est d’une atrocité insoutenable, mais aussi inacceptable», s’épanche-t-elle.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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