Cameroun - Crise anglophone - Bernard Muna (ancien bâtonnier) : «les membres du gouvernement ne maîtrisent pas l’art de la négociation»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Apr-2017 - 13h17   32679                      
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Me Bernard Muna Archives
L’homme de loi qui arbore également la casquette de leader politique accuse les personnalités envoyées pour négocier avec le Consortium de la société civile anglophone d’autoritarisme

L’invité de l’émission « Entretien avec » (STV) diffusée pour la première fois le 20 avril 2017 était Bernard Muna, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun et ancien dirigeant de l’Alliance des forces progressiste (Afp). Au cours de l’échange avec notre confrère Dipita Tongo, l’homme est revenu sur la crise anglophone. Notamment sur les négociations avec le consortium de la société civile anglophone. Bernard Muna en a attribué l’échec aux envoyés du gouvernement. « Mon sentiment est que ces membres du gouvernement qui d’ailleurs pour la plupart sont des anciens fonctionnaires ne maîtrisent pas l’art de la négociation. Quand vous négociez il faut vous attendre à toutes les demandes. Vous ne devez pas toujours dire : « moi j’ai le pouvoir, je vais faire ceci ou cela ». Ces anciens fonctionnaires et les autres viennent avec quelque chose en tête. Ils viennent  imposer.  C’est un peu énervant », a-t-il déploré.

L’ancien procureur adjoint du Tribunal pénal international pour le Rwanda explique que le Consortium et les autorités de Yaoundé ont décidé de négocier parce qu’il ne fallait pas que la crise prenne des proportions et dégénère en violences. Il confie qu’il pensait que les deux parties s’étaient mises d’accord sur certains points. Pour lui, « c’est clair que si on négociait cela voulait dire que la base était  politique. Finalement nous nous retrouvons devant un tribunal de l’Etat ».

Me Bernard Muna Salue les mesures prises par Paul Biya et qui vont dans le sens de la résolution de la crise. Commentant l’audition de son frère Me Akéré Muna dans le cadre de la crise des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest courant, il dément la rumeur qui dit que sa carte nationale d’identité a été retenue. Il ajoute aussi que ni lui ni Akéré ne sont au-dessus des lois camerounaises.     

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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