Cameroun - Crise anglophone: Cabral Libii, candidat à la présidentielle 2018, dit avoir «frôlé la mort» à Batibo (Nord-Ouest)

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Jun-2018 - 12h35   19653                      
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Cabral Libii Capture d'écran
De retour de cette localité samedi dernier, le candidat du parti «Univers» et ses compagnons sont tombé sur des violences entre les séparatistes et l’armée camerounaise. Cabral Libii dit n’avoir jamais vécu une situation aussi stressante.

Dans un message qu’il a lui-même posté sur sa page Facebook, et relayé par plusieurs médias dont Le Quotidien de l’Economie en kiosque ce lundi 25 juin 2018, Cabral Libii raconte sa mésaventure: «Gloire à Dieu! Je viens de rallier Bamenda rentrant de Batibo. Le compatriote qui nous conduisait natif de la localité, a dû prendre une voie détournée dans la forêt pour le chemin retour. A 100 mètres de nous, ça tirait sans cesse. Nous étions obligés de nous réfugier avec d'autres compatriotes dans la maison, toutes portes closes. Je l'avoue, je n'avais jamais vécu une situation aussi stressante».

Le leader du mouvement «11 millions d’inscrits sur les listes électorales» lance un appel à une mobilisation pour la fin des violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest: «Mes chers compatriotes je vous assure, il ne s'agit pas de francophones contre anglophones, ni de l'armée contre les civils bien au contraire, parce que les soldats et militaires qui y campent, sont tout aussi victimes et je suis sensible à la courtoisie que tous m'ont réservée tout au long du trajet... Mobilisons-nous pour que nos frères et sœurs qui sont là-bas sortent du désarroi. Batibo est une ville quasi-fantôme...».

La localité de Batibo est régulièrement le théâtre des affrontements entre groupes séparatistes et l’armée camerounaise. Le 16 juin dernier, un couple y a été froidement assassiné. Les infortunés se rendaient au chevet d’un de leur parent pour lui apporter du réconfort dans une maladie à laquelle elle fait face depuis quelque temps.

Selon le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, indique que «ce crime aurait été commis en représailles à l’engagement de ce couple à faire vivre l’école à Atanga, ainsi qu’en raison de leur militantisme politique favorable au RDPC, le Parti au pouvoir». A la suite de ce double meurtre, le Chef de l’État a instruit que des mesures urgentes et appropriées soient prises pour porter secours à la famille des disparus.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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