Cameroun - Crise anglophone: Début ce jeudi des auditions des témoins du ministère public

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 27-Jul-2017 - 21h36   9015                      
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Emeutes a Bamenda (08/12/2016) Reuters
17 officiers et sous-officiers devront passer à la barre, pour livrer des témoignages qui pourraient accabler les leaders accusés.

Les auditions des témoins du ministère public, dans l’affaire des leaders anglophones poursuivis dans le cadre de la crise dite anglophone, ont commencé ce jeudi 27 juillet 2017 au tribunal militaire de Yaoundé.

Selon une source sur place au tribunal militaire, le premier entendu ce jeudi, est le commissaire Yenko Housseni, qui a relaté la journée du 08 décembre 2016 à Bamenda, lors du meeting raté du RDPC, parti au pouvoir. En effet, cette journée-là a été déterminante dans l’enlisement de cette crise dans la région du Nord-Ouest.

Des heurts ont éclaté à Bamenda entre les forces de l’ordre et des jeunes manifestants. L’on se souvient que ces derniers avaient dressé des barricades et brûlé des pneus sur tous les axes routiers menant à l’hôtel où était logée la délégation du RDPC, qui projetait d’organiser un rassemblement dans la ville pour appeler à l’arrêt de la grève des enseignants et des avocats.

Des scènes de guérilla qui ont attiré l’attention de plusieurs médias internationaux et qui se sont soldées par au moins deux morts, selon la CRTV (4 selon le Social Democratic Front, parti de l’opposition). Par la suite, l’incident avait également conduit à l’arrestation de 64 personnes, déportées de Bamenda pour la prison de Kondengui à Yaoundé.

Les chefs d’accusation retenus contre eux sont entre autres, l’hostilité à la patrie, la sécession, l’initiation d’une guerre civile, la propagation de fausses nouvelles, la révolution, l’atteinte aux agents de l’État, la résistance collective et la constitution de bandes armées.

La nouvelle de l’arrestation des leaders anglophones avait été officiellement rendue publique le 20 janvier 2017 par le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary. Depuis ce jour, les concernés sont détenus à la prison centrale de Yaoundé.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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