A dix jours du coup d’envoi du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football 2021, des rebelles sécessionnistes font feu de tout bois pour faire planer le spectre des menaces terroristes éventuelles sur la compétition dans la ville de Limbé (Sud-Ouest), l’un des sites du tournoi.

Une lettre d’une entité présentée comme le département d’Etat aux affaires étrangères de l’Etat virtuel d’Ambazonie a été adressée le mercredi 6 janvier 2021 au président par intérim de la Confédération Africaine de Football (CAF), Constant Omari, dans laquelle son auteur indique que la ville de Limbé, est une «zone de guerre», et ne saurait abriter un match international.

«J'attire par cette lettre votre attention, celle de la FIFA et de la CAF, de toutes les équipes jusqu'ici programmées pour jouer à Limbé, et de tous les spectateurs potentiels: que l'ensemble du territoire de l'Ambazonie, y compris Limbé est une zone de guerre et n’est accessible pour aucun match international en ce moment. Le peuple d'Ambazonie est engagé depuis plus de quatre ans dans une guerre d'indépendance que lui a déclarée la république du Cameroun alors qu'il défend son droit à l'autodétermination en vertu du droit international», lit-on dans ce document.

Les séparatistes indiquent entre les lignes qu’ils vont perturber le déroulement de la compétition, et se désengagent dans la protection des personnes et des biens le temps de ce tournoi. Par conséquent, ils appellent la CAF à surseoir à l’organisation du CHAN à Limbé.

«A cet égard, il est fortement conseillé à la CAF de mettre fin immédiatement à tout projet de jouer n'importe quel match à Victoria (Limbe), d'accueillir n'importe quelle équipe, n'importe où sur le territoire de l'Ambazonie, ou de provoquer le rassemblement et le mouvement des spectateurs pour le tournoi de la CAF en Ambazonie», préconisent-ils, évoquant des raisons de sécurité.

Il faut préciser que la poule D du CHAN 2021, basée à Limbé, est composée de la Zambie, de la Guinée, de la Namibie et de la Tanzanie.