Cameroun - Crise anglophone: Dix sécessionnistes arrêtés dans la ville de Calabar, capitale de l’Etat de Cross River au Nigeria

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 06-Mar-2018 - 16h06   31137                      
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L'armee des secessionnistes Ambamedias
Il leur serait reproché d’avoir mené des actions clandestines contre le gouvernement du Cameroun à partir du Nigéria.

Au moins 10 personnes de nationalité camerounaise ont été interpellées, au début du mois de mars 2018 par des agents de sécurité. Selon Le Jour qui rapportecette information dans son édition en kiosque le mardi 6 Mars 2018, «la nouvelle circule dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sous forme de rumeur non encore confirmée de sources sécuritaires camerounaises. Même les membres du gouvernement de la république virtuelle de l’Ambazonie qui ont l’habitude des grandes annonces affichent profil bas».

«Nous ne sommes pas en mesure de dire s’il y a eu des interpellations ou si certains compatriotes se sont rendus eux-mêmes aux autorités nigérianes pour demander leur protection», a indiqué au journal un membre de la communauté estudiantine camerounaise basé à Calabar.

Contacté par Le Jour, un officiel nigérian a confié hier lundi 5 mars 2018 que «plusieurs individus de nationalité camerounaise sont aux arrêts pour avoir mené des actions clandestines contre le gouvernement du Cameroun à partir de notre sol». La source en question précise que des combattants et des activistes politiques de la mouvance sécessionniste figurent parmi les suspects.

Toujours selon Le Jour, les sécessionnistes interpellés à la frontière sud-ouest du Cameroun sont détenus dans les locaux de la Department of State Security, au lieu-même où Ayuk Tabe et ses compagnons avaient été gardés au secret pendant plusieurs jours, avant d’être finalement extradés vers Yaoundé. «Pour l’instant, l’on ne dispose d’aucune indication sur l’identité des personnes arrêtées», précise le journal.

L’on apprend également qu’Abuja aurait ordonné à tous les opératifs de sécurité de mettre la main sur tout citoyen camerounais coupable d’activité de déstabilisation contre son voisin. «C’est en application de cet ordre que les 10 personnes en cause ont été mises aux arrêts, probablement le 1er ou le 2 mars 2018. Difficile de dire si ces personnes seront à leur tour extradées vers le Cameroun comme la vague des sécessionnistes arrêtées précédemment», indique Le Jour. 

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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