Cameroun - Crise anglophone: Graves déclarations de Mancho Bibixy sur son incarcération

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Jun-2017 - 20h18   10205                      
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Mancho Bibixy appears handcuffed W. Musa
Mancho Bibixy a été arrêté le 30 novembre 2016 à Bamenda. C’est un animateur radio qui s’est illustré par son hostilité envers le gouvernement de Yaoundé au début de la crise anglophone en novembre 2016 à Bamenda.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, ce dernier revient avec des détails surprenants sur la procédure judiciaire en cours. Selon lui, depuis leur arrestation, aucune question ne leur a été posée par les juges. Il estime assister à une sorte de dilatoire qui consiste à faire trainer l’affaire.

Pour ce qui concerne les témoins dont le ministère public se sert pour les accuser, Mancho Bibixy déclare n’avoir jamais vu le visage. Il promet dire les quatre vérités aux autorités judiciaires le jour où ils décideront de l’interroger.

Il faut rappeler que cette crise qui a commencé en novembre 2016 avec des manifestations publiques violemment réprimées. Cette répression a déjà fait de nombreuses victimes et des arrestations, dont celle des leaders du Consortium.

Mancho Bibixy avait l’habitude d’haranguer les foules. Il a été vu une fois avec un cercueil posé à côté de lui. Le 28 novembre 2016, il avait manifesté en compagnie des Députés et Sénateurs du Social Democratic Front et avait été porté en triomphe par les personnes présentes sur les lieux. Dans une interview  au Poste national de la CRTV, le secrétaire permanent du Conseil national de sécurité par ailleurs ministre chargé de mission à la présidence de la République, Paul Atanga Nji, lui conseillait de se rendre dans le commissariat ou la brigade de gendarmerie les plus proches de lui.

 Mancho Bibixy fait partie des 25 personnes arrêtées pour «hostilité contre la patrie, outrage à corps constitué et aux fonctionnaires, rébellion, dégradation des biens publics, pillage en bande, coaction d’acte de terrorisme et défaut de carte nationale d’identité».  

Alors que ces  prévenus ainsi que les leaders du Consortium de la société civile anglophone (Me Agbor Balla et Dr Fontem Niba) s’attendaient à bénéficier d’une liberté provisoire, ils se sont entendus dire à l’audience du 7 juin qu’il n’en serait rien. Et aussi que leur procès débutera le 29 juin 2017.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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