Cameroun - Crise anglophone: L’audience des prélats trainés en justice reportée au motif d’une levée du corps

Par Iris BITJOKA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Apr-2017 - 13h47   29610                      
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Bishops W. Musa
C’est suite à une décision du tribunal de grande instance de la Mezam, annulant toutes les audiences fixées au Vendredi 21 avril 2017 dans les tribunaux de la région. Et pour cause, la levée du corps d’un magistrat à Bamenda est prévue ce même vendredi.

La nouvelle tombée mercredi 19 avril en après-midi, aura surpris plus d’un au sein de l’opinion. Finalement, plus d’évêques ou d’hommes en soutane à la barre demain 21 Avril 2017, au tribunal de première instance de Bamenda, dans la région du Nord-ouest. Un scénario presqu’inédit que plusieurs ayant eu du mal à comprendre, s’apprêtaient déjà à vivre ce vendredi.

Mais ce jour-là, est programmé la levée du corps d’un magistrat de la région apprend-on. Un fait qui semble avoir contraint le tribunal de grande instance de la Mezam à suspendre toutes les audiences du jour. Mais cette nouvelle situation suscite plusieurs interrogations. D’ abord au sujet de l’identité du magistrat décédé et dont la mise en bière est annoncée. Elle reste encore inconnue. Par ailleurs les uns et les autres se demandent à quand l’audience donc de ces évèques ? Aucune date pour l’instant n’a encore avancée.

l’Archevêque de Bamenda Cornelius Fontem Esua, son auxiliaire Michael Bibi, l’évêque du diocèse de Kumbo Georges Nkuo, et le principal du collège sacré cœur de Mankon, étaient tous les quatre attendus demain au Tpi de Bamenda, pour répondre des accusations portées contre eux par  2 officiers supérieurs de l’armée camerounaise, le colonel Tamambang et le colonel Terence Sama. Se présentant comme parents d’élèves, ils accusent ces évêques de la province ecclésiastique de Bamenda, de soutenir la crise qui secoue les régions anglophones depuis novembre 2016 et d’avoir perçu des frais de scolarité pour le compte de l’année scolaire qui tire à sa fin, sans rien dispenser comme cours. Par conséquent, ils réclament une indemnité de 150 millions de FCFA.

C’est agissant au nom de ces deux parents, que Me Achu Julius Ngu a servi aux prélats une citation directe. Un rebondissement dans la crise anglophone que le président de la conférence épiscopale du Cameroun Samuel Kléda, par ailleurs Archevêque métropolitain de Douala, a fustigé et qualifié d’acharnement contre l’Eglise Catholique

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Iris Bitjoka

Auteur:
Iris BITJOKA
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