Cameroun – Crise anglophone: Le chef supérieur Babungo (région du Nord-ouest) déclare la guerre aux sécessionnistes

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 09-Jan-2020 - 17h00   4609                      
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Fon of Babungo whatsapp
Ce dernier a annoncé qu’il mènerait désormais la guerre aux miliciens indépendantistes qui sévissent dans son territoire de commandement, suite à des exactions commises par ces derniers sur ses populations

Désormais, Fon Ndofoa Zofoa III, le chef supérieur du groupement Babungo, dans l’arrondissement de Babessi, département du Ngok-etunja, région du Nord-ouest, ne restera plus impassible face aux exactions perpétrées par les miliciens séparatistes sur ses populations. Le souverain leur a même officiellement déclaré la guerre dans une vidéo non datée mais authentique, abondamment relayée dans les réseaux sociaux. D’après des informations relayées par le journal Le Jour en kiosque ce jeudi 09 janvier 2020, cette nouvelle tendance belliqueuse affichée par le chef traditionnel n’est que l’expression du courroux d’un homme qui est  las de voir ses sujets souffrir sous les coups «des gens qui méprisent la tradition».  Le journal que dirige Haman Mana, rappelle que le Chef supérieur du groupement Babungo a annoncé dans la vidéo susmentionnée, qu’il mobiliserait jusqu’aux ressources ancestrales pour mener son combat contre les Amba boys.

 

 

Mais la détermination qui transparait dans les dires de ce gardien de la tradition est plutôt moquée par un observateur averti de la scène sociopolitique camerounaise, contacté par nos confrères du journal Le Jour. D’après ce dernier, «s’il suffisait de cela pour mettre fin à la crise, il y a longtemps qu’on y serait plus. Souvenez-vous de l’assassinat en plein jour du chef Isoh Itoh dans la région du Sud-ouest, qu’on créditait de son vivant du pouvoir de disparaitre et de réapparaitre à d’autres endroits de la terre. Ces gens sont très dangereux. Pour un groupement qui comptait 10.000 âmes avant la crise, regardez le nombre de personnes qui sont venues suivre la déclaration du chef». A-t-il déclaré, sans oublier de rappeler que c’est grâce au secours des forces armées que certains dignitaires traditionnels mettent encore le pied dans leurs villages. Pour ce qui est du cas spécifique du département du Ngok-etunja, le journal Le Jour rappelle que les sécessionnistes  y sont particulièrement féroces. A en croire nos confrères, plusieurs personnes y sont régulièrement enlevées et libérées contre de fortes rançons, quand d’autres servent d’otages pour éviter des attaques de l’armée régulière, qui pourrait lors des raids tuer des innocents.

Auteur:
Claude Paul TJEG
 @T_B_D
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