Cameroun - Crise anglophone: Le REDHAC accuse l’armée d’enlèvement d’au moins sept personnes dans le Donga-Mantung (Nord-Ouest)

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 07-Jun-2021 - 16h14   1780                      
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Un véhicule de l'armée camerounaise en patrouille à Buéa, une région où les séparatistes anglophones sont actifs, AFP/Archives/MARCO LONGARI
Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale indique qu’elles ont été appréhendées le 2 juin 2021 et conduites dans le camp militaire d’Ako, et n’ont plus donné de nouvelles depuis lors.

L’armée camerounaise est une nouvelle fois mise au ban par des organisations de la société civile, sur son activité dans la région du Nord-Ouest. A en croire un communiqué du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale (REDHAC), exploité par le quotidien La Nouvelle Expression en kiosque ce lundi 7 juin 2021, les forces de défense et de sécurité camerounaises ont procédé le 2 juin 2021 à l’enlèvement d’au moins sept personnes dans le département du Donga-Mantung, dans la région susmentionnée.

«Dans le département de Donga Mantung dans la région du Nord-Ouest le 2 juin 2021, selon nos sources bien introduites et concordantes, au moins sept civils dont: John Nweku Nkeveh, Mabo Gbagshi Ashaga, Sango, des jumeaux (fils de Nkambu Jonathan) seraient tuées par les forces de défense et de sécurité déployés dans la région de Nkambe, dans les villages (Ekuru, Abua et Zoeche) au Nord-Ouest, une autre personne a été emmenée au camp militaire d'Ako et sans nouvelles à ce jour», renseigne le REDHAC cité par le journal de Sévérin Tchounkeu.

L’ONG redoute en effet que les personnes suscitées aient été exécutées par l’armée camerounaise, qui est clairement indexée. Elle exige par conséquent l’ouverture d’une enquête indépendante, impartiale, internationale, nationale et régionale sur la disparition de ces civils dans l’arrondissement d’Ako.

Dans la foulée, le REDHAC réclame la libération de Me Nicodemus Amungwa, l’avocat de Sisiku Ayuk Tabe, le leader de l’Etat virtuel d’Ambazonie, détenu dans les geôles du Secrétariat d’Etat à la Défense (SED), pour connivence présumée avec des groupes armées séparatistes.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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