Cameroun  - Crise anglophone: Le Sous-préfet de Menchum Valley libéré

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 08-Aug-2018 - 12h42   11016                      
5
Des soldats des forces spéciales camerounaises à Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-Ouest, le 17 novem AFP/Archives/STRINGER
En captivité depuis le 4 août 2018, Derek Nwanjo Lokombe a recouvert la liberté le 6 août 2018. Il avait été enlevé au cours de cette attaque perpétrée par des individus non identifiés.

Selon Mutations du mercredi 8 Août 2018, sa libération s’est produite en début d’après-midi. L’autorité administrative était encore sous le choc a été peu disert sur ce qui lui est arrivé et surtout sur les conditions de sa détention, apprend-on.

Toujours selon le journal, des versions portant sur les causes de la libération du Sous-préfet de Menchum Valley s’opposent. D’après certaines indiscrétions c’est grâce à une opération du Bataillon d’intervention rapide (Bir) que Derek Nwanjo Lokombe est libre. D’autres indiscrétions affirment que c’est grâce à l’intervention de l’activiste basé aux Etats-Unis Eric Tataw qu’il a été remis en liberté.

On attend la sortie officielle du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary pour en savoir plus. Toutefois c’est un ouf de soulagement qu’ont poussé ses proches contrairement à ceux du sous-préfet de Batibo, Marcel Namata Diteng qui a été tué par ses ravisseurs. Fort heuresement, le sous-préfet de Menchum Valley n'a pas connu le même sort que son collègue. 

Même si l’enlèvement n’a pas été revendiqué, au regard des circonstances et du mode opératoire, certaines sources attribuent le kidnapping aux forces séparatistes. En effet, la situation sécuritaire s'est considérablement dégradée dans les régions anglophones du Cameroun depuis l'annonce de la présidentielle du 7 octobre prochain.

Des affrontements armés se sont multipliés dans cette partie du Cameroun rendant plusieurs localités inaccessibles. Les populations sont dans la crainte, ce qui entraine un ralentissement de l'activité socio-économique. Cette situation tendue pousse de nombreuses personnes qui doivent se rendre dans la zone anglophone du Cameroun à avoir recourt à une escorte.

Dans la ville de Bamenda, de nombreuses familles accueillent des proches fuyant les combats entre les séparatistes et les forces armées du Cameroun. La sécurité qui se dégrade de plus en plus, pourrait perturber la tenue du scrutin du 7 octobre dans les régions anglophones du Cameroun, selon des analystes.

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique