La situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest s’est considérablement dégradée ces dernières semaines, marquée par une série d’exactions aussi bien sur les populations civiles que sur les forces de défense et de sécurité. Et les puissances occidentales s’en inquiètent. Dans une brève déclaration commune publiée ce lundi 15 novembre 2021 sur leurs comptes Twitter respectifs, les missions diplomatiques des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Suisse et du Canada, condamnent la recrudescence des violences, et notamment les exactions sur les enfants et les étudiants, observées naguère à Buea et à Bamenda.
« Les chefs des missions diplomatiques du Canada, de la Suisse, du Royaume-Uni, et des Etats-Unis, condamnent les attaques contre les civils au Nord-Ouest et au Sud-Ouest -en particulier les enfants, les étudiants-, utilisant des engins piégés ou à balles réelles, ainsi que les menaces de mort contre les dirigeants de la société civile travaillant pour trouver des solutions à la crise », déclarent-ils.
Ils font ainsi allusion à l’attaque en semaine dernière des amphithéâtres de l’Université de Buea (Sud-Ouest), par des Engins Explosifs Improvisés par des combattants séparatistes présumés ; mais également à la tuerie de la jeune Brandy Tataw par un policier, alors que l’opinion était encore sous le choc de l’assassinat, par balles aussi de la jeune Caroline Enondiale à Buea le mois dernier.
Ces pays continuent de préconiser l’organisation d’un véritable dialogue comme clé à la résolution du conflit. « Nous réitérons la nécessité d'un dialogue continu et élargi pour rassembler les parties prenantes et s'attaquer aux causes profondes ».