Cameroun - Crise anglophone: L’opération «villes mortes» semble mourir à Bamenda (Nord-Ouest)

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 17-Oct-2017 - 16h31   13243                      
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Bamenda Archives
Depuis le début de la semaine en cours, les populations du chef-lieu de cette Région vaquent normalement à leurs occupations.

Avec la crise anglophone qui s’est installée au Nord-Ouest et au Sud-Ouest depuis novembre 2016, on s’est habitué à observer une accalmie dans les villes de ces Régions, durant les jours déclarés par les sécessionnistes comme jours de villes mortes. Tout récemment même, ces derniers ont organisé une opération spéciale «villes mortes». C’était le 7 octobre 2017. Et elle avait pour but de rendre hommage à leurs frères de combat décédés lors des troubles du 1er octobre 2017. Dans son édition du 17 octobre 2017, notre confrère Mutations rapporte que cette opération semble mourir aujourd’hui. La preuve est que depuis le début de la semaine en cours, les populations ont «massivement» vaqué à leurs occupations. Il y a eu notamment le 16 octobre 2016, une intense fluidité de la circulation dans toutes les artères de Bamenda. Les banques, les stations-service, les marchés, les magasins et les étals ont fonctionné comme à l’époque précédant la crise.

Les élèves ont pris le chemin de l’école. Les établissements scolaires du secteur public ont connu une hausse de leur effectif. Certes ceux du privé-laïc et du confessionnel attendent encore leurs élèves qui d’après des sources, auraient trouvé asile dans des établissements d’autres villes. Mais le constat fait par notre confrère est qu’on dirait que la peur quitte petit à petit les habitants de Bamenda. Les promoteurs des établissements du privé-laïc vont même jusqu’à envoyer des messages pour demander aux parents de renvoyer leurs enfants à l’école. Il est donc clair que Bamenda semble reprendre son quotidien d’avant la crise. Ce qui arrange les opérateurs économiques de la ville. Car il y a de cela quelques semaines encore, les propriétaires d’agences de voyage se plaignaient de ne plus faire de bonnes affaires, les lundis, mardis et jeudis choisis par les sécessionnistes pour l’observation de l’opération «villes mortes».    

 

 

 

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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