Cameroun – Crise Anglophone: Mgr Samuel Kleda recadre les évêques de Bamenda

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 09-Oct-2017 - 11h14   8547                      
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Mgr Samuel Kléda Archives
Sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) tient des propos qui vont dans le sens de la préservation de la vie humaine.

Pour le bihebdomadaire Repères en kiosque ce 9 octobre 2017, Mgr Samuel Kleda, président de la Conférence épiscopale du Cameroun essaye de tempérer les déclarations incendiaires des prélats de Bamenda sur les manifestations du 1er octobre 2017. «Personne n’a le droit de tuer. Quand nous disons que nous dénonçons la violence, c’est parce qu’il y a eu des morts (…) Dans notre lettre, nous avons appelé à l’unité», indique-t-il sur les ondes de RFI. Selon une analyse du journal, le clergé se désolidarise des partisans de la sécession, à l’origine des incidents graves survenus dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

«Nous ne formons que 23 millions d’habitants et on voudrait faire deux Etats. De l’avis de beaucoup de Camerounais, ce n’est pas la solution à nos problèmes. Le plus important, c’est que nous soyons capables de pardonner (…) arriver d’abord à nous accepter tous» a-t-il ajouté.

Ces déclarations ont été faites au lendemain d’une sortie plutôt musclée des évêques de la province ecclésiale de Bamenda, dénonçant la «barbarie» et «l'usage irresponsable» des armes à feu contre les manifestants du 1er octobre, qui voulaient proclamer l’indépendance d’une République fictive. Alors que les partis d'opposition appellent à un dialogue inclusif et sans tabou, Jacques Fame Ndongo, le secrétaire national à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) précise que «Le Cameroun est un et indivisible» et que la sécession revendiquée par «un groupuscule est non négociable».

Repères rappelle que depuis novembre 2016, les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont secouées par une crise sans précédent. Vues au départ comme des revendications corporatistes, ces réclamations se sont muées en demande de fédéralisme.

 

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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