La situation ne s’arrange pas dans les régions anglophones, en proie à une crise sociopolitique sans précédent depuis octobre 2016. Le site internet de BBC Afrique indique que quatre hommes, tous des civils, ont été tués à Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest, entre le mercredi 18 et le jeudi 19 avril 2019.

«Ces victimes ont voulu résister à leurs ravisseurs qui tentaient de les enlever. La plupart des scènes ont eu lieu en plein centre-ville de Bamenda sous le regard impuissant des riverains. Selon le témoignage d'un habitant, l'une des victimes a été attaquée jeudi dans la rue qui jouxte le marché de Bamenda. Selon lui, il s'agissait d'hommes armés à bord de motos qui ont tiré à bout portant sur un homme d'affaires», relaie la BBC.

Cet homme d’affaires qui est décédé sur le champ, est la quatrième personne tuée à Bamenda en l’espace de 48 heures. Toutes les victimes ont résisté à des tentatives de kidnapping. Notre confrère a recueilli le témoignage d’une des victimes, qui s’en est sorti grièvement blessée par balle.   

«Je suis descendu de la moto et quelqu'un me dit de le suivre, j'ai demandé pour aller où ? Il a enlevé un pistolet et m'a tiré dessus, j'ai esquivé le tir et il a atteint ma jambe», raconte ce dernier.

Les enlèvements se sont multipliés ces dernières semaines dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des actes attribués aux combattants séparatistes. Une situation qui témoigne de l’escalade de la violence dans une crise qui a déjà coûté la vie à plusieurs centaines de personnes et entraîné le déplacement de près de 500 000 autres.

Fred BIHINA