Cameroun - Crise anglophone : Que peut l’ONU après ses propositions ?

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 19-Apr-2017 - 12h59   31656                      
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Emeutes a Bamenda (08/12/2016) Reuters
En visite récemment au Cameroun, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies a invité les autorités à libérer les leaders anglophones interpellés et souhaité la mise en œuvre des mesures annoncées.

François Louncény Fall est clair. La sortie de la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest passe par des mesures d’apaisement notamment la libération des personnes interpellées, le rétablissement d’internet et la mise en œuvre des mesures annoncées par le gouvernement. En visite au Cameroun il y a quelques jours, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, a donné des pistes de solution aux pouvoirs publics afin de juguler la crise.

Dans son édition du 17 avril 2017, La Nouvelle Expression (LNE) se demande jusqu’où peut aller l’Organisation des Nations Unies (ONU) de voir respecter les droits des populations et surtout de mettre un terme à une crise qui dure déjà six mois.

Notre confrère souligne que les Nations Unies disposent d’une batterie de mesures coercitives dans ce sens. « Les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU peuvent constituer une application des dispositions du Chapitre VII de la Charte de l’ONU. Il comporte des dispositions qui permettent à l’organisation d’agir en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression », indique LNE.

Il s’agit, cite le quotidien privé, « des articles 39 à 51. L’article 39 de la Charte de l’ONU stipule que : ‘‘ le Conseil de sécurité constate l’existence d’une menace contre la paix, d’une rupture de la paix ou d’un acte d’agression et fait des recommandations ou décide quelles mesures seront prises conformément aux articles 41 et 42 pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales’’ ».

Le journal rappelle que d’après l’article 40 de la Charte de l’ONU, le Conseil de sécurité, afin d’empêcher la situation de s’aggraver, « peut inviter les parties intéressées à se conformer aux mesures provisoires qu’il juge nécessaires ou souhaitables ».  

Pour le moment, cette hypothèse n’est pas encore d’actualité, le pouvoir de Yaoundé ayant montré sa volonté à mettre en œuvre des mesures permettant une sortie rapide de crise.

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
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