Cameroun - Crise anglophone: Selon le PURS, Paul Biya n’est plus en mesure de régler le problème

Par Wiliam TCHANGO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 25-Sep-2017 - 15h36   7653                      
1
Point de Presse PURS W. Tchango
Au cours d’un point de presse tenu dimanche, 24 septembre 2017 à son siège à Bonabéri dans l’arrondissement de Douala 4ème, le Peuple uni pour la Rénovation sociale (PURS) a accusé le gouvernement de laisser pourrir la situation pour justifier éventuellement la non-tenue des échéances électorales prévues en 2018 au Cameroun.

Selon les responsables du Peuple Uni pour la Rénovation sociale (PURS), parti de l’opposition au Cameroun,  il faut entamer de nouvelles négociations et un véritable dialogue dans le cadre de la crise dite anglophone. Cette initiative, a fait savoir le parti au cours d’un point de presse tenu dimanche à Douala, ne devrait pas inclure tous ceux qui ont provoqué la crise, à savoir, le président de la République, Paul Biya et son gouvernement. Serge Espoir Matomba, le premier secrétaire du parti appelle à recourir à des personnes capables d’être entendus par les manifestants. Il cite parmi celles-ci, des pasteurs basés dans zones anglophones qui ont généralement la confiance de leurs fidèles mais aussi l’organisation qui regroupe toutes les structures aujourd’hui engagées dans les revendications anglophones, à savoir : SCACUF (Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front).

« Paul Biya n’est plus en mesure de régler de régler le problème. Il s’agit d’un problème qui est national et ne concerne pas seulement les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest comme certains le pensent. Si nous continuons à minimiser les choses, la suite sera compliquée… Nous ne voulons pas hérité d’un pays divisé, d’un pays saccagé », a indiqué le leader du parti. Le Peuple Uni pour la Rénovation sociale soupçonne Paul Biya, le président de la République de vouloir laisser pourrir la situation pour éventuellement justifier la non-tenue des échéances électorales prévues en 2018 au Cameroun.  « C’est une évidence que la tenue des élections est fortement menacée. On ne peut pas tenir des élections dans un pays en état de guerre, on ne peut pas tenir des élections dans un pays en instabilité. C’est un fait, c’est un principe même de ce qu’on veut de la démocratie. Si nous assistons à la réaction du gouvernement qui semble laisser perdurer la situation, c’est clair que nous arriverons en 2018 dans une situation de crise qui n’est pas propice à la tenue des élections et donc au respect du calendrier électoral tel que préalablement établi », a indiqué François Kelle King, secrétaire général du PURS.

 

Retrait de Paul Biya

Le PURS appelle à la vigilance des manifestants anglophones et du peuple camerounais en général expliquant que « la posture à laquelle nous sommes actuellement profite essentiellement au pouvoir en place pour, je ne vais pas dire, se légitimer mais d’être une bouffée d’air pour perdurer ». Les manifestations géantes  observées vendredi  dans les villes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont selon le parti,  la preuve de l’échec d’une solution définitive contre les tensions dans ces parties du pays. La libération sans condition des détenus dans le cadre de la crise ; le retour sur la table des négociations avec des acteurs crédibles, sans y introduire les membres du Gouvernement qui ont favorisé le pourrissement de la situation ;  la mise en place d’un calendrier clair d’une organisation des élections avec garantie de l’absence de candidature de Paul Biya constituent pour le Peuple Uni pour la Rénovation Sociale quelques solutions pouvant mettre fin aux tensions dans ces régions du pays.

Par ailleurs, le parti condamne « avec fermeté » l’outrage des symboles de la République (drapeau profané ou brûlé, hymne bafoué et regrette l’atteinte à l’image du pays orchestrée par quelque partie que ce soit ; les actes de violences perpétrés à la fois sur les populations et les forces de maintien de l’ordre ; toutes les revendications sécessionnistes visant à atteindre l’intégrité de l’Etat ; la mal gouvernance, levier de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et sur l’ensemble du territoire national…

Auteur:
Wiliam TCHANGO
 @t_b_d
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique