La lettre a été lue intégralement au journal de 13 heures de la CRTV Radio. Après avoir rappelé les relations d’amitié qui lient les peuples français et camerounais et sa volonté d’œuvrer à leur renforcement, Emmanuel Macron écrit que la «grave crise sanitaire et économique, provoquée par le COVID-19, à laquelle nous faisons tous face sur nos territoires, nous rappelle les valeurs d’entraide et de solidarité entre les Etats».

Aussi, réitère-t-il sa volonté à faire bénéficier au Cameroun des mesures mises en œuvre dans le cadre de son initiative, lancée aux côtés de plusieurs pays de l’Union Européenne et de l’Union Africaine, «en vue de soutenir l’ensemble des volets de réponse à la fois sanitaire, humanitaire, scientifique, mais aussi économique sur le continent Africain».

Au sujet de la crise en zone anglophone, le Président français affirme: «Vous savez la préoccupation que m’inspire la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, dont nous nous sommes entretenus à plusieurs reprises. Des efforts importants ont été menés depuis l’été, mais ils ne pourront porter leurs fruits tant que des actes de violence ayant délibérément ciblé des populations civiles resteront impunis».

Il note cet effet que «les poursuites engagées contre les auteurs présumés de la tuerie de Ngarbuh sont un pas qui va dans le bon sens et que, je salue. Je reste convaincue que seule une réponse politique et inclusive permettra, à travers notamment la mise en œuvre rapide des conclusions du Grand Dialogue National, de ramener le calme dans ces deux régions et au-delà».

Il termine en renouvelant la disponibilité de la France à accompagner le Cameroun dans la recherche des solutions à la crise anglophone, tout en réaffirmant la solidarité de son pays dans le combat que le pays de Paul Biya mène contre le groupe terroriste Boko Haram.