Cameroun - Crise anglophone/Sud-Ouest: Les populations d’Ekona contraintes de fuir leur village à cause des violences

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Jun-2018 - 03h11   11060                      
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Crise anglophone: Les camerounais fuient vers le Nigeria (Dec. 2017) Mark Bareta
Elles vont trouver refuge dans les localités voisines.

D’après le quotidien Le Jour du 18 juin 2018, depuis des mois déjà les populations du village Ekona abandonnent leurs habitations. Leur village ayant été pris pour cible par les sécessionnistes. L’une des récentes attaques remonte au 15 juin 2018. Dans les colonnes de notre confrère les riverains racontent que ce jour-là «les échanges de tirs ont duré plusieurs heures contraignant les habitants à trouver refuge sous les lits. Lorsque les coups de feu ont cessé autour de 6h, les habitants ont décampé les lieux, à destination de Buea, Muea et Mutengene, des localités voisines».

Le quotidien affirme avoir eu confirmation du départ massif des habitants du village d’Ekona auprès de Williams Abitingi chef de 2e degré dans cette localité. «Ekona est un village mort. Il n’y a plus personne au village. Tout le monde est en brousse. Pour un village de près 25 000 habitants, c’est vide», déplore l’autorité traditionnelle. Le chef raconte que le 20 mai 2018 le village a connu une attaque d’envergure qui a contraint les populations d’aller chercher un abri dans les brousses. Et depuis ce temps les attaques ne font que se multiplier. Fort de cela et en dépit des efforts fournis par les forces de l’ordre pour repousser les assaillants, les habitants craignant pour leur vie ne sont pas motivés à regagner leur domicile.

Contrairement aux habitants, le chef déclare n’avoir pas fui. Parce qu’il n’a nulle part où aller. Ce dernier a confié à notre confrère qu’au moment où ils conversaient dimanche dernier aux alentours de 16 heures, des tirs résonnaient encore à Ekona. «De source sécuritaire, il s’agissait cette fois-ci d’un déploiement de l’armée dans cette localité et dans les villes voisines», indique le quotidien.

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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