Le rédacteur du communiqué qui rend compte du déroulement et des conclusions du récent « Congrès Unitaire » de l‘Union des Populations du Cameroun n’a pas loupé certains responsables ou militants du plus vieux parti politique du Cameroun opposés à la tenue de cette réunion. Simon Serge Kack Kack, l’avocat qui se présente comme le « nouveau Communicant en Chef de l'Union des Populations du Cameroun (UPC) », déclare sur un ton triomphaliste que « la plus grande victoire que le secrétaire Général Pierre Baleguel Nkot a remportée en organisant ce Congrès, est celle de la reconnaissance gouvernementale et de la légalité républicaine tant il est vrai qu'il a obtenu le Récépissé de Déclaration de ce Congrès en dépit de l'opposition formulée par certains ennemis du Parti ». Il fait ainsi allusion à des responsables comme l’ancien député Robert Bapooh Lipot, « l'ex Maire de Makak, Sylvestre Lebel NYECK qui contre toute attente a aussi brillé par son absence », la présidente sortante du bureau du comité directeur « Dame Habiba Issa qui a aussi opté pour la politique de la chaise vide » ou encore l’universitaire et médecin Jean Bahebeck.
Ce dernier a d’ailleurs expliqué cette série de boycotts dimanche soir sur Canal 2 International. « Ce n’est pas ça un congrès. C’est une véritable catastrophe. Cette parodie de congrès est massivement rejetée par les Upécistes », a-t-il dit martelant que Pierre Baleguel Nkot est «un véritable traître ». Bahebeck l’accuse d’avoir « trahi l’organe de direction de l’UPC » qu’est le comité directeur. « Le comité directeur s’est réuni le 12 Décembre dernier et a pris la première décision : il y aura congrès en Septembre. Trois mois après la première trahison. Parce qu’il avait été élu en 2017 pour trois ans. Le 7 Octobre 2020, il était à ses trois ans. Il a commencé à faire des forcings. C’est d’ailleurs cela qui a fait naître le courant des pétitionnaires. Au dernier comité directeur à New-Bell, l’on décide de nommer un comité d’organisation qui va nous amener au congrès. Baleguel signe cette résolution. C’est Victor Onana que l’on nomme comme président de ce comité. La traîtrise, c’est qu’entre temps, il double la commission qui va nous amener au congrès. Il se met à organier le congrès tout seul. Et c’est là où vient la contestation. Pour deux raisons. D’abord il n’a pas qualité, ensuite, il a épargné les signataires qui nomment la commission. Il devient juge et partie. Il veut rempiler et veut diriger le congrès. Voilà où naît la discorde. Et tout le comité directeur n’est pas d’accord avec lui. Il double Onana pace qu’il va prendre les moyens relationnels et financiers et les confisquer. Onana est muselé », explique Jean Bahebeck . Qui ajoute qu’une fois l’argent destiné à l’organisation du congrès récupéré, il ne le remet pas à la « commission centrale ». Ce qui selon lui a amplifié la contestation. « Il se comporte comme un mercenaire », a déclaré l'invité du programme L' Arène.
Le professeur Bahebeck a annoncé que le groupe « qui est avec la commission centrale d’organisation » va poursuivre le combat contre Baleguel Nkot.