Dans son numéro du 19 juillet 2017, L’Œil du Sahel rapporte que la mort rode désormais autour des malades dialysés. En manque de kits d’hémodialyse, huit patients dont 3 à Yaoundé, 3 à Douala et 2 à Garoua, ont trouvé la mort en l’espace de deux mois, informe le journal.

Pourtant, le directeur du Centre d’hémodialyse de Garoua dément. « Les décès d’ici, n’étaient pas liés au défaut de dialyse. C’est vrai qu’ils sont réduits à une séance seulement par semaine mais es décès n’étaient pas liés au défaut de dialyse. Nous avons un seul cas de décès qui était brusque parce que quand on souffre d’insuffisance rénale, on peut décéder d’un arrêt cardiaque », explique Dr Fonghazi.

Ce dernier affirme même que « la situation est très stable à Garoua. Nous avons déjà reçu nos kits envoyés par le MINSANTE. C’est vrai que ce n’est pas le volume de stocks que nous recevons souvent. C’est arrivé quand on avait encore les nôtres », dit-il.

A Yaoundé et Douala, la pénurie des kits est une réalité. Notre confrère informe qu’à Yaoundé, des 156 patients pris en charge, à l’hôpital général, trois sont décédés depuis le 29 juin 2017. Pourtant, le 30 juin, le ministre de la Santé Publique, André Mama Fouda a annoncé l’arrivée de 4500 kits d’hémodialyse.

La situation est critique dans d’autres grandes villes. « A Ngaoundéré, par exemple, les patients sont orientés vers Garoua. Pareil pour Bafoussam qui en l’absence d’une unité de prise en charge, oriente ses malades vers Bamenda, Douala et Ebolowa. Lequel souffre déjà des patients de Yaoundé et de Douala qui s’ajoutent à ses 34 patients », lit-on.