Cameroun - Crise humanitaire: L’ONU indexe le Cameroun

Par Jean-M NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Jun-2017 - 13h32   7964                      
2
Antonio Guterres Archives
Dans un rapport de son Secrétaire général publié le 11 juin 2017, l’ONU dénonce les rapatriements forcés des réfugiés nigérians.

Après le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), c’est au tour des Nations Unies. L’ONU accuse le Cameroun d’avoir organisé des rapatriements de réfugiés nigérians, au mépris de l’accord tripartite entre avec le Nigeria et le HCR préconisant des retours volontaires.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a eu du mal à dissimuler son embarra dans son 12è Rapport sur la crise humanitaire dans le Bassin du Lac Tchad, présenté au Conseil de sécurité le 11 juin  2017. « L’Accord tripartite entre la République du Cameroun, la République fédérale du Nigéria et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été signé le 2 mars à Yaoundé. L’Accord détermine les conditions et procédures de retour volontaire des réfugiés nigérians, dans le respect de leur sécurité et leur dignité. Toutefois, le HCR a signalé que des demandeurs d’asile nigérians continuaient d’être refoulés par la République du Cameroun en dépit de l’Accord et qu’en 2017, au 21 mars, plus de 2 600 réfugiés avaient été renvoyés contre leur gré dans des villages du Nigéria situés près de la frontière. Le Gouvernement de la République du Cameroun a nié la véracité de ces signalements », fait remarquer M. Guterres. 

Pour L’Œil du Sahel paru le 19 juin, il s’agit d’un rappel à l’ordre pur et simple servi au Cameroun par les Nations Unies. Pour s’en convaincre, le journal publie un extrait du document dans lequel Antonio Guterres « demande aux gouvernements de la région (Cameroun, Tchad, Niger, Nigeria), de veiller à ce que le retour des réfugiés et  des personnes déplacées dans leur région d’origine soit volontaire, que la décision de retourner se prenne en totale connaissance de cause, en toute sécurité et dans la dignité ».

Notre confrère souligne que cette attitude du SG de l’ONU est mal perçue par certains camerounais. Ces derniers ne comprennent pas surtout le procès intenté au pays de Paul Biya en matière de non respect des Droits de l’Homme concernant la guerre contre Boko Haram. « C’est bien d’être dans son bureau et de clamer la défense de certaines valeurs pendant que d’autres se font égorger par les terroristes. De grâce, à défaut de nous aider, que ces gens nous laissent nous battre pour notre pays ».

Auteur:
Jean-M NKOUSSA
 @jmnkoussaCIN
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique