Le quotidien “Le Jour” de ce mardi 7 avril 2020 a ouvert le débat sur l’opportunité ou non d’organiser la fête de l’Unité nationale cette année, dans un contexte de crise sanitaire marquée par la pandémie de Coronavirus. Pour sa part, le Secrétaire général du Social Democratic Front (SDF), Jean Tsomelu, préconise au régime de Yaoundé, de surseoir à cette grand’messe de l’unité nationale célébrée le 20 mai de chaque année. Ce n’est tout simplement pas une urgence pour le Cameroun en ce moment, pense-t-il.

“Concernant la fête du 20 mai de cette année, il y’a plus urgent. Nous devons nous concentrer dans la lutte contre le COVID-19, parce que c’est une catastrophe qui nous tombe dessus (…) Tout ce qui a été alloué à la célébration de la fête de l’unité doit être consacré à sauver des vies des citoyens camerounais qui sont dans le stress ne sachant pas ce que demain leur reserve”, préconise Jean Tsomelu. Par consequent, le patron administratif du parti de la balance pense que la fulgurance des chiffres sans cesse croissants devrait amener le régime de Yaoundé à “surseoir à la fête de l’unité nationale, le faire de façon symbolique, avec peut-être une parade militaire”.

En clair, pour l’ex sénateur SDF des Bamboutos (Ouest), les fonds alloués aux préparatifs de la fête de l’unité devraient servir dans la lutte contre la pandémie. Il loue l’initiative de creation d’un fonds de solidarité, mais estime que “le don d’un milliard du chef de l’Etat est insignifiant par rapport aux préoccupations de l’heure”. Il en attendait sans doute un peu plus. Pour l’heure, aucune communication gouvernementale n’a encore été faite sur la fête de l’unité. Pour mémoire, les entrainements au defilé militaire débutent habituellement le 1er mai.