Cameroun - Crise sociale: Signes d'apaisement du Gouvernement

Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 01-Dec-2016 - 21h33   51849                      
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Manif de Bamenda cl2p.org
Mais malgré les négociations menées par le Premier Ministre et la remise de la version anglaise du Traité OHADA et de ses actes uniformes, les syndicats d’avocats et d’enseignants gardent le ton dur.

Lundi 28 novembre 2016, le secrétaire permanent de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA), Dorothé C. Sossa a remis à mains propres la version anglaise du Traité OHADA et de ses actes uniformes au Secrétaire Général de la Présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngo Ngo. Selon le journal Le Baromètre Communautaire du 1er décembre 2016, les autorités camerounaises ont dû mettre la pression sur le secrétariat permanent de L’OHADA qui a bouclé son travail avant la fin de l’année comme promis par le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux , Laurent Esso.

L’OHAHA «sera encore plus vigilante pour éviter que des responsabilités confiées par les Etats-parties donnent l’impression de ne pas être exécutées», promet Dorothé C. Sossa. Un jour plus tard, Laurent Esso a remis le même document au bâtonnier de l’Ordre National des Avocats, Me Ngnie Kamga, devant la presse. Le Gouvernement espère que cela soit  suffisant pour calmer les avocats d’expression anglaise qui ont, pendant plusieurs semaines, présenté l’absence de ce document comme un motif de grève.

Mais sur le terrain, révèle le journal, les avocats rejoints par les enseignants semblent aller au-delà de la traduction du Traité OHADA pour justifier leur grève. Le 21 novembre 2016, alors que les syndicats avaient invité les enseignants et les élèves à rester chez eux, la journée a vite été récupérée par des habitants de Bamenda pour poser des problèmes d’indépendance et de scission de la partie anglophone du reste du pays.

Vendredi 25 et samedi 26 novembre dernier, Philémon Yang a rencontré les syndicats grévistes à Bamenda, usant tantôt de sa casquette de chef du Gouvernement et parfois d’élite de la Région. Enseignants, avocats, les politiques, clergés, chefs traditionnels, société civile, et autres furent reçus. Mais à l’arrivée, juste un nouvel agenda de douze points pour tracer la voie vers une suspension de la grève en cours au plus tard le 30 novembre 2016.

Depuis lundi 28 novembre, les écoles sont fermées, aussi bien dans le secteur public que privé. «Les leaders de syndicats d’enseignants à Bamenda ont saisi l’opportunité offerte par le Premier Ministre pour repréciser les raisons de notre absence à l’invitation du ministre de l’Enseignement supérieur à Yaoundé. Nous le respectons comme Premier Ministre et chef du gouvernement et prenons sa parole comme sérieuse étant donné qu’il est venu personnellement dialoguer avec les enseignants», déclare Afuh Stephen, leader de syndicat.

Auteur:
Géraldine IVAHA
 @givahaCIN
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