Cameroun - Culture maraîchère: Le gouvernement envisage un appui de deux milliards de FCFA pour soutenir la production de la tomate

Par Wilfried ONDOA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Jul-2020 - 12h51   1935                      
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Les tomates au marche Archives
C’est l’un des points du plan de sauvetage élaboré par les ministres de l’Agriculture et du Développement Rural et du Commerce le 16 juillet 2020.

Le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a présidé la réunion hebdomadaire  du Comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre  de la stratégie gouvernementale de riposte contre la pandémie du Coronavirus, le 16 juillet 2020 à Yaoundé. Au cours de cette rencontre, les ministres de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), Gabriel Mbaïrobé, et du Commerce (MINCOMMERCE), Luc Magloire Mbarga Atangana, ont fait le point sur l’état des lieux de la filière tomate et présenté les mesures de soutien en faveur des acteurs locaux qui subissent la dégringolade des prix de cette culture maraîchère depuis la survenue du Covid-19 au Cameroun.

D’après le MINADER: «depuis l’avènement du Covid-19 et la restriction de la mobilité urbaine, on a assisté à la baisse drastique du prix de vente du cageot de tomates, passé de 3.000 FCFA  bord champ à 500 F; cette situation met en difficulté les producteurs car le seuil de rentabilité est de 1.500 FCFA bord champ», rapporte le quotidien d’Etat Cameroon Tribune en kiosque ce 20 juillet 2020.

«La filière tomate génère près de 600 000 emplois avec une production moyenne de 700.000 tonnes par an. Ce sont environ 330 000 petits producteurs familiaux ou organisés qui fournissent le marché, accompagnés de quelques entrepreneurs agricoles qui exploitent des superficies allant de 3 à 15 hectares», relève le journal. Alors pour sauver cette filière, le gouvernement se donne six mois pour mettre en pratique un plan de relance.

D’après notre confrère, «il faudra identifier les coopératives de la filière tomate dans les centres et zones les plus impactés par la pandémie; renforcer les capacités techniques (production et transformation, usage adéquat des pesticides); des appuis divers (motopompes, pulvérisateurs, produits sanitaires, semences hybrides) pour un coût global de deux milliards de FCFA)».

Il est aussi prévu à long terme: «la réhabilitation de la Société des conserveries agricoles du Noun qui a fermé pour insuffisance de matière première, mais aussi la création d’autres structures de moindre importance dans les bassins de production ou les centres de consommation; la mise en place des mini-unités de transformation dans les coopératives; l’augmentation de la production nationale de tomates dans le cadre du projet de développement des cultures maraichères, pour alimenter les agro-industries», peut-on lire.

Wilfried ONDOA

Auteur:
Wilfried ONDOA
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