L’ancien Recteur et enseignant émérite de physique nucléaire, atomique, moléculaire et biophysique, est parti en laissant la réputation d’un grand homme humble et discret.

La terre du cimetière de Soa, en banlieue de Yaoundé, a été répandue sur le corps sans vie de Oumarou Bouba hier mercredi 15 août 2018.

Décédé des suites de maladie à l’hôpital Central de Yaoundé dans la matinée de ce mercredi-là, le Professeur Oumarou Bouba a été inhumé quelques heures après selon la pure tradition de sa religion musulmane.

Ainsi s’achève à l’âge de 60 ans, la vie d’un homme de science réputé humble et discret. Il termine sa longue carrière d’une trentaine d’années dans les Universités comme enseignant de physique nucléaire, atomique, moléculaire et biophysique à l’Université de Yaoundé 1. 

Il est donc humblement retourné dans les Amphis après ses hautes fonctions de Recteur de l’Université de Yaoundé 1 de 2008 à 2013 et Recteur de l’Université de Yaoundé II de 2013 à 2015.

Avant de se voir confier la direction de la mère des universités au Cameroun, Oumarou Bouba a pendant 15 ans servi à l’université de N’Gaoundéré. C’est là-bas qu’il a formé plusieurs générations de physiciens camerounais et étrangers. Sa passion dans le partage de ses grandes connaissances et son humilité amènent tous ceux qui l’ont connu à regretter sa disparition à 60 ans « seulement ».

« Jamais tu ne t’es prévalu de nombreux titres académiques. D’Orléans à Ngaoundere, tu symbolisas l’atome de la physique nucléaire. De retour au bercail en 1993, tu entames en électron libre une riche carrière : Directeur des affaires académiques et de la coopération à l’Université de Ngaoundéré. Maître de conférences en 1998, Doyen de la Faculté des sciences de l'Université de Ngaoundéré. En 2002, tu es vice-rectorat en charge des enseignements à l'Université de Ngaoundéré.  En quittant Ngaoundéré en 2008 tu atterris à Yaoundé I comme Recteur. Pas une mince affaire ! Sans éclats de voix, tu quittes la poudrière de Ngoa Ekelle une banlieue de Yaoundé.  À Soa sans slogan ni tambours, tu remplaces les vrais faux « Bâtisseurs ». Au moment où l’Université camerounaise est assiégée par des imposteurs de tous acabits, Humble serviteur, nous, le peuple des petits, nous te disons merci pour le chemin tracé. Nassarao et Endinding te disent au revoir... » hommage du poète Christophe Degaule à l’endroit de l’illustre disparu.