Le Sultanat Bamoun, dans le département du Noun, région de l’Ouest, est frappé depuis le 8 mars 2020, par la disparition du Dr Adamou Ndam Njoya, président de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC). Depuis l’annonce de cette triste nouvelle, des hommages affluent de toute part, pour reconnaitre la grandeur de l’homme qu’il aura été, et surtout magnifier ses oeuvres.

Le Sultan Roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, n’a pas dérogé à la règle. Le leader religieux du Noun a commis un communiqué le dimanche 9 mars 2020, jour de l’inhumation d’Adamou Ndam Njoya à Foumban, pour rendre hommage à celui qui fut son oncle.

«Notre famille est amputée d’une de ses figures emblématiques», s’épanche-t-il. En exprimant la douleur qui s’est emparée de l’ensemble de la communauté, le sultant indique que le «Noun pleure un de ses nobles fils et porte-étendard».

Il poursuit : «Nous ne partagions souvent pas les mêmes points de vue dans certains domaines, ce qui est tout à fait naturel dans une société. Toutefois, le Malheur qui nous frappe nous rassemble au delà des clivages partisans, au-delà des différends, propres à toutes les grandes familles». En effet, l’UDC est la principale force politique du Noun, qui trône depuis toujours dans ce département, et réussit à mettre en déroute le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti d’Ibrahim Mbombo Njoya.

Les deux personnalités, en raison de la politique, se sont toujours regardées en chien de faïence. Mais au delà de ces clivages, il reste que le Noun a perdu un grand batisseur de la République, qui a «contribué efficacement à la mise en place des institutions démocratiques de notre pays», exalte le sultan.