Mgr Jean Marie Benoît Balla repose désormais en la cathédrale Saint Sébastien de Bafia. L’homme de Dieu décédé fin mai-début juin 2017, y a été inhumé le 3 août dernier. Pourtant, les circonstances de son décès restent entourées de mystère. Disparu dans la nuit du 30 au 31 mai, c’est le 2 juin que son corps sans vie a été repêché des eaux de la Sanaga.
L’église catholique a toujours soutenu que l’évêque de Bafia a été « brutalement assassiné ». Et ce, malgré la position du Procureur en charge du dossier. Jean Fils Ntamack, dans un communiqué signé le 4 juillet, renseignait que d’après les conclusions des différentes autopsies « la noyade est la cause la plus probable du décès de l’évêque ».
Les évêques ont néanmoins décidé de porter l’affaire devant les tribunaux. Une plainte a en effet été portée contre x et l’église catholique s’est constituée partie civile. Lors des obsèques, Mgr Samuel Kleda, président de la Conférence épiscopale nationale a même indexé, sans citer des pontes du régime.
«… nous dénonçons tous ceux qui, dans l’ombre, obstruent les enquêtes concernant le dossier de notre frère. Tous ceux-là qui font une forte pression sur tous ceux qui sont en charge de ce dossier : médecins légistes, avocats, juges, », avait déclaré l’archevêque de Bafia.
Du coup, La Nouvelle Expression (LNE) de ce 8 août 2017, interroge l’avenir entre l’église et l’Etat. Pour le Père Ludovic Lado, il faut la rupture. Le prêtre jésuite qui vit en Côte D’Ivoire, affirme que « tout évêque, prête, qui prendra encore de l’argent de ce système de mensonges se rendra complice de l’assassinat de Mgr Balla », martèle-t-il.