Cameroun – Décès d’Idriss Deby Itno/Alain Foka (journaliste camerounais): «Il n’a pas pris très au sérieux la rébellion»

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Apr-2021 - 16h39   12279                      
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Alain Foka Afrique Magazine
Le producteur-présentateur du programme culte de RFI Archives d’Afrique a raconté sur France 24 sa dernière conversation téléphonique avec le chef de l’Etat tchadien décédé.

Alain Foka est intervenu sur France 24 ce 20 Avril 2021 en connaisseur du défunt président tchadien Idriss Déby Itno. Le journaliste camerounais en service à Radio France Internationale (RFI) a notamment raconté sa dernière conversation avec l’homme d’Etat.  

« Il aurait été blessé hier aux premières heures d’après ce que j’ai cru comprendre.et qu’on l’a ramené à Ndjamena. Il était sérieusement touché. On sait qu’il était au front. Pour l’instant on n’a pas les détails de l’opération en elle-même. On sait qu’il était au front. Je sais qu’il y a quelques jours il était à l’investiture du président Sassou Nguesso et lorsque cette colonne avançait, on voyait ces images  colonnes dans le Nord du Tchad, je me suis permis de l’appeler pour savoir ce qu’il en était exactement. Il a minimisé une peu cette opération en se disant : « encore le désordre qui vient de Libye ». C’est le dernier message que j’aurais eu de lui », rapporte le journaliste.

Selon lui, le défunt n’a pas accordé beaucoup d’importance au mouvement armé rentré sur le territoire tchadien au début du mois en provenance de la Libye. Il y voyait, confie Alain Foka, « Une rébellion de plus en gros.  Une de plus parce qu’il n’a pas pris ça très au sérieux. La  preuve c’est qu’il est allé quand même à l’investiture de son ami le président Denis Sassou Nguesso». Foka poursuit son témoignage en relatant les circonstances dans lesquelles le leader tchadien a réagi à ses préoccupations en rapport avec la progression de ses ennemis.

« C’est à Brazzaville que je l’ai appelé puisque je regardais à la télévision son arrivée et quelques instants après je me suis dit que je vais l’appeler  parce que j’avais reçu les images de cette  colonne qui entrait sur le territoire. Il est souvent assez bavard lorsqu’il est en privé mais il n’a pas voulu parler de ça  à l’antenne. On a discuté à peu près deux minutes puis pour moi, je me disais qu’il vaincrait ça comme il a l’habitude de vaincre toutes ces rébellions qu’il a connues pendant toutes ces années », relate le producteur de RFI.      

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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